Moins célèbre que la
« COLOMBA » de Mérimée, Marie Louise VINCENSINI
passe cependant à la postérité comme la « fiancée » de
Joseph ANTONMARCHI plus connu sous le surnom de
GALLOCHIO, bandit du 19ème siècle auquel sont
imputés une cinquantaine de meurtres. La « notoriété »
de « Maria Luisa » est en grande partie due aux romans
publiés le siècle suivant les évènements qui ont marqués
sa tumultueuse adolescence.
Notre propos n’est
pas de redire une énième fois la violence déchaînée à
l’époque par la rupture des fiançailles. La lecture du
roman de Henri PIERHOMME , réédité récemment dans « la
corse et ses bandits » de Gabriel Xavier et Vannina
CULIOLI ( anthologie – le XIXe siècle /DCL éditions )
peut aider à se replonger dans cette tragique
« épopée ».
Des informations
peuvent également être consultées à ce sujet sur le site
Internet d’ANTISANTI.
Signalons également la relation,
non romancée celle là, des évènements en rapport avec le
village d’ANTISANTI par Dominique
ALTIBELLI dans N° 5 de « ANTISANTI –Mémoire d’un
Village ».
Enfin, dans CORSE MATIN- la corse
votre hebdo/novembre 2005, Paul SILVANI retrace le
parcours du bandit.
Nous souhaitons plutôt, à
travers l’état civil, suivre le devenir de « Marie
Louise » après une si tragique jeunesse.
Le 10 février 1806, à CASEVECCHIE,
naît Maria Grazia VINCENSINI. Elle est la fille d’Angelo
Giuseppe et de Rosella née GIACOBETTI. Nous avons
parfaitement retrouvé sa trace dans les documents
officiels d’état civil de l’époque, aux archives
départementales de BASTIA.
Ce même état civil
indique bien, dans les années suivantes, que « Maria Grazia » est « dite Luisa » et son âge est en parfaite
correspondance avec les données historiques ou
romanesques. L’identification de la personne est
incontestable.
Nous utiliserons le prénom
d’usage de Maria Grazia : Marie Louise; C’est celui qui
est resté à la postérité.
Marie Louise est donc née à
CASEVECCHIE. Elle est déclarée sur l’état civil de
NOCETA dont CASEVECCHIE était un hameau jusqu’en 1866.
Les VINCENSINI fréquentent CASEVECCHIE depuis bien
longtemps.
En effet, cette hauteur au dessus
de la plaine, constituait la « PIAGHJA » de NOCETA. La
topographie et le climat en faisaient un endroit bien
adapté au mode de vie lié à la transhumance. Mais aussi
un endroit où il faisait doux vivre …
A tel point que certains VINCENSINI vont s’y sédentariser.
Marie Louise en a bien
entendu parler de ces anciens qui venaient du VENACAIS.
Mais elle a surtout connu la génération qui suivra, les
premiers à naître Français : Son père ANGELO GIUSEPPE et
sa tante DORALICE (sœur de son père), ainsi qu’une
cousine de son père, MARIE XAVIERE, tous trois mariés
avec des ANTISANTAIS. Les autres frères et sœurs d’ANGE
JOSEPH : FILIPPO ANTONIO, SANTO FRANCESCO, PAOLA
CATARINA…
Et les cousins plus ou moins
éloignés de ces derniers :GIOVANNI, FILIPPO ANTONIO,
NATALE, BEATRICE, MARIA DIANA ,CATARINA …et les autres,
si nombreux.
Mais revenons à « Marie Louise »,
en particulier ses mariages successifs et les enfants
qu’elle en a eut. Premier mariage le 22 avril 1829,
alors que GALLOCHIO était en Grèce, avec Andrianu
RISTERUCCI. Son époux décède en 1831, juste avant la
naissance de Marie Rose, leur deuxième enfant (le
premier, un garçon né en 1829, avait été prénommé Angelo
Giuseppe en souvenir du père si tragiquement disparu).
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