Bibliographie Livre d'or ***
 

 

 

VISITER BASTIA

ENTRE PASSE ET PRESENT

 

Vous pouvez écouter sur cette page un extrait de la chanson "Canzona per Bastiainterprétée par I CHJAMI AGHJALESI

 

Certaines images (Entre passé et présent) montrent respectivement le Bastia d'hier et celui d'aujourd'hui.

 

Terra Nova

 

A la fin du XVI ème siècle, Bastia est clairement subdivisée en deux quartiers : Terra Nova et Terra Vecchia.. Le quartier de Terra Nova est habité majoritairement par les riches familles d’origine génoise, alors que dans la ville basse, les familles d’origine italienne et de souche locale se côtoient. Nombreuses sont celles qui vont s’y enrichir grâce au commerce. Pourtant, elles ne disposent pas de la même reconnaissance sociale que les habitants de Terra Nova.

 

 

LA CITADELLE

Bastia a été la capitale de la Corse pendant toute l’occupation génoise qui dura jusqu’en 1768. Véritables chemins de mémoire, les ruelles de la citadelle sont une véritable immersion dans le passé. Autour du palais des gouverneurs se trouve le pavillon des Nobles Douze et dans cette enceinte de la citadelle dont les remparts ont été érigés entre 1575 et 1626, s’est alors développé un nouveau quartier, Terra nova, qui abrite entre autre l’église Santa Maria Assunta (Sainte Marie), l’Oratoire Sainte croix et la maison Progher. Dans cette demeure, qui servit aussi de presbytère, vécut, de Février à Juillet 1803 le jeune Victor Hugo, dont le père, Léopold Hugo, était alors en garnison à Bastia.

La citadelle a été inscrite sur la liste des monuments historiques en 1935 et classée en 1977.

 

LA MAISON PROGHER

Anciennement, cette maison située sur la place Santa-Maria, appartenait à la famille Morello (devenue Morelli), une longue lignée de riches commerçants et de magistrats dont certains siégèrent comme Anziani, installée à Bastia au milieu du XVIème siècle. Ignazio Francesco Morelli fut avocat puis président du Conseil Supérieur de la Corse au XVIIIe siècle.

Au XIXe siècle, cette imposante batisse est devenue la maison Progher, une riche famille de cafetiers d'origine suisse étaient établis à Terranova dès le début du XVIIIe siècle.

Le 18 janvier 1803, Léopold Hugo, accompagné de ses trois fils Abel (4ans), Eugène (2ans) Victor (11 mois) et de leur gouvernante Claudine, s'installe au premier étage de la maison Progher.

Une plaque de marbre apposée sur la façade de la maison le 13 août 1950 rappelle que Victor Hugo y a vécu tout enfant.

 

LA PORTE LOUIS XVI

Cette porte était autrefois l'unique accès de la citadelle. Beaucoup plus tard, en 1936, fut percée la porte à tourelles devant la cathédrale Saint-Marie de l'assomption.

L'entrée de la citadelle se signale par sa porte monumentale entièrement retravaillée en 1775 par les entrepreneurs des fortifications du Roi, Claude Bertrand et Antoine Joseph Flach. Au dessus de la porte sont gravées les armoiries du Royaume de France. Les fleurs de Lys sur le blason, ont été vandalisées par les révolutionnaires.

La reconstruction des remparts ainsi que le bastion Saint-Jean Baptiste datent de 1575 tandis que les bastions Saint Charles et Sainte-Marie datent de 1596.

En pénétrant dans l'enceinte de la citadelle, à gauche de la porte d'entrée se trouvait la potence destinée aux exécutions capitales.

Les fortifications et la porte ont été inscrites à l'inventaire des monuments historiques en 1935.

 

LE PALAIS DES GOUVERNEURS

En 1380, un noble génois, Leonello Lomellino, fait édifier sur un promontoire situé au dessus de l’anse de Porto-Cardo (le vieux port actuel) une tour, la bastia, qui donnera son nom à la ville. Cette tour sera transformée plus tard en castello puis agrandie pour devenir en à partir de 1453, la résidence principale des gouverneurs génois.

Le Palais des gouverneurs fut occupé par la sous-préfecture, la cour royale, la cour d'assises ; et le rez-de-chaussée servit de caserne aux voltigeurs corses.

Transformé en caserne par les Anglais durant la période du royaume Anglo-Corse, le bâtiment, repris par les français en 1796, devient la caserne Watrin.

En partie détruit par les Allemands en 1943, il a été reconstruit et abrite depuis 1952 le musée d’art et d’histoire de Bastia.

Le palais des gouverneurs a été classé monument historique en 1977.

 

LE PAVILLON DES NOBLES 12

Place du Donjon

Construit à partir de 1703, à l'emplacement d'anciennes boutiques, le Pavillon des Nobles Douze était la résidence du représentant élu du "Deçà des monts" délégué auprès du gouverneur génois. Chaque année, douze représentants étaient élus pour occuper ce poste, chacun à leur tour pendant un mois. Le Noble du mois avait un rôle de conseiller et accompagnait le gouverneur dans ses déplacements à travers l'île. Il était également chargé de veiller à l’entretien et à la sécurité des routes et chemins. Il exerçait un pouvoir de décision lors de procès importants et d’affaires graves.

Le bâtiment des Nobles Douze est accolé au Pavillon de l’entrée, de fondation plus ancienne, qui abritait le corps de garde des soldats génois et dont l’étage servait d’appartement à l’officier principal. Les travaux de remaniement de l’entrée de la Citadelle, commencés dès 1775, ont profondément bouleversé le bâtiment. Le corps de garde, reconstruit en 1778, est surhaussé de deux étages pour le logement des officiers.

A partir de la Révolution, le pavillon des Nobles Douze était affecté à l’Armée. En 1802, il abritait le bureau de l'état-major, le logement du secrétaire écrivain, celui du garde d'artillerie et celui du chef pompier. Dans l'une des salles du rez-de-chaussée, était remisée la pompe à incendie. Sous Charles X, en 1825, on y installa la salle du Conseil de Guerre.

 

LA CATHÉDRALE SAINTE-MARIE

Avec ses 44,75m de long sur 23,53m de large et 17,20m de haut, c'est l'une des plus belles églises de Bastia.

C'est en 1604 que Monseigneur Girolamo del Pozzo pose la première pierre d'un édifice dont les travaux sont confiés à Cristoforo Marengo, originaire de Savoie. En 1619, les travaux intérieurs de Sainte-Marie sont terminés, le clocher est achevé en 1620 et Monseigneur Giulio del Pozzo, neveu du précédent évêque consacre la cathédrale le 17 juillet 1625. La façade, oeuvre de maîtres génois, sera entreprise par la suite et terminée vers 1670.

 

COUVENT SAINTE CLAIRE

Fondé en 1600, cet ancien couvent des Clarisses abritait environ 60 religieuses choisies parmi les meilleures familles de l’île. Sur la première marche de l’escalier d’entrée du couvent on pouvait lire ce vers de Dante : "lasciate ogni speranza voi ch’entrate". Les seules personnes de sexe masculin qui avaient le droit de pénétrer dans l’enceinte du couvent une fois par an, le jour de la Sainte Claire, était le Gouverneur de la Corse et l’aumônier.

Désaffecté sous la révolution, occupé ensuite par le Génie militaire, le couvent est transformé au cours de l’année 1818 en maison d’arrêt pour y loger les prisonniers qui se trouvaient auparavant dans les souterrains du palais des gouverneurs. L’église Sainte claire est alors entièrement dépouillée pour être transformée et divisée en multiples cachots.

En 1993, la prison de Saint Claire est désaffectée et tous les prisonniers sont transférés dans la nouvelle prison de Borgo qui vient d’ouvrir ses portes.

Cette vieille bâtisse de 930m2 a été rachetée par une société hôtelière Ajaccienne en 2002 mais reste depuis à l'état d'abandon.

 

LA POUDRIERE

A Polverera - U Chjostru

 

L'HOPITAL

L'ancien hôpital génois situé dans le quartier de la citadelle a été créé en 1546. Il a d'abord servi de centre d'accueil pour les enfants abandonnés avant de devenir le premier hôpital civil de Bastia. Il a ensuite été respectivement transformé en crèche municipale puis en école techniques pour jeunes filles.

 

LE SEMINAIRE

Fondé en 1663 par l'évêque Carlo Fabrizio Giustiniani, cette imposante bâtisse qui remplace l'ancien séminaire datant de 1584, était annexée au Palais épiscopal par un passage voûté. Le bâtiment fut agrandi en 1702 par l'évêque Andréa Delle Rocca.

Comme beaucoup d'édifices génois, il devint sous la révolution propriété de l'état qui le transforme en entrepôt de l'armée avant de l'affecter au logement des troupes. Vers 1832, le vieux séminaire, devenu "caserne du Séminaire" (il deviendra la "caserne Casabianca" à la fin du XIXe siècle) est réaménagé pour permettre la création de divers ateliers de l'armée.

 

LE COUVENT DES TURQUINES

La fondation du couvent date de 1613. Il appartenait à l'ordre religieux génois des soeurs Turquines ; un ordre peu répandu  fondé par une religieuse du nom de Maria Vittoria. Ces religieuses portaient un habit bleu (Turchino, en italien), d'ou leur dénomination.

Sous la révolution, par la loi du 10 juillet 1791, l'édifice devient propriété de l'état et est transformé en caserne, "la caserne des Turquines". A la fin du XIXe siècle, le bâtiment est renommé en "caserne Sebastiani".

Aujourd'hui, une partie de cet ancien couvent abrite un lycée d'enseignement professionnel.

 

LA TOUR DU VIEUX SEMINAIRE

Rue de l'Evéché

Ce bâtiment est l'un des plus ancien du quartier de la citadelle puisqu'on retrouve les traces de sa construction dans un acte notarié datant de 1584. Le fonctionnement du séminaire eut un important retentissement dans l'éducation des étudiants qui se firent de plus en plus nombreux au cours du XVIIème siècle. En raison du manque de place, l'institution abandonna ces locaux vers 1664 pour s'établir non loin de là.

Sous la révolution le séminaire devient propriété de l'état qui l'utilise pour y loger l'armée jusqu'en 1857 où il est remis aux Domaines.

C'est aujourd'hui une propriété privé à usage d'habitations.

 

LA PLACE Mgr J.GASCO

U Giardinè

Vers le XIX ème siècle, il n'y avait dans l'enceinte de la citadelle que deux places publiques : la place du palais des Gouverneurs et le parvis de la cathédrale. C'est en 1859 que l'on décide de procéder à la démolition d'un îlot de maisons anciennes au cœur même de la citadelle créant ainsi un nouvelle espace qui prendra quelques années plus tard, le nom de place Mgr Joseph Guasco (1800-1875), natif de Bastia, archiprêtre de la cathédrale, vicaire général de l'évêque d'Ajaccio et prélat domestique du pape Pie IX. La place sera dotée d'une fontaine frappée des armes de la ville.

 

LA MAISON ZERBI

Les Zerbi, originaires d'Ottone dans la montagne Ligure, résident à Saint Florent jusqu'au début du XVIIème siècle. Franceschetto Zerbi était podestat de Saint Florent en 1594. A l'origine de la famille, en Corse, il y a Antonio de Zerbi envoyé dans l'île en 1466. Son petit fils Anton Paolo, dont le père a été assassiné à Petranera en 1518, s'installe à TerraNova où il exerce le métier de marchand de tissus.

La maison est construite en 1490 et est achevée cinq ans plus tard et devient le lieu de résidence du vicaire, second de l'administration génoise derrière le gouverneur. Elle servait aussi de tribunal. La bâtisse est ensuite cédée aux Centurione.

Paolo, est le premier Zerbi à loger dans cette maison qu'il achète en 1613 et qu'i fait surélever de deux étages.

Pendant plus d'un siècle ce ne sont pas moins de dix membres de la famille qui vont occuper le poste de podestat (équivalent du maire) à raison de quatorze fois. Il s'agit du nom qui a le plus souvent occupé ce rôle dans l'histoire de la ville.

Aujourd'hui le patrimoine des anciens est en partie dilapidé et de la maison Zerbi il ne reste que le deuxième étage encore occupé par les descendant de la famille.

La maison Zerbi est l'une des rares demeures de Bastia où un membre de la famille d'origine y habite sans discontinuer

 

LA MAISON TAGLIACARNE (A CASETTA)

Cette maison, A Casetta, est celle du premier podestat de Bastia, Antonio Tagliacarne, originaire de Levanto en Ligurie.

C'est lui qui a développé la citadelle de Bastia. En 1475, il entreprend la construction d'une vingtaine de maisons et invite des Corses et des génois à venir habiter à TerraNova. C'est ainsi naît le quartier de Terra Nova, en opposition à celui de Terra Vechja, qui correspond au quartier actuel du vieux port, anciennement appelé Porto Cardo. La maison est appelée "Casetta" à cause de sa petite taille d'origine. Les étages supérieurs ont été rajoutés plus tard. Sous la domination génoise, la Casetta fait office d'hôtel de ville. C'est là que se réunissait la "Magnifica Comunità della Bastia", l'équivalent du conseil municipal.

Les Tagliacarne disposent à Bastia d'une sépulture particulière dans l'église Santa Maria.

 

Terra Vecchia

 

LE COUVENT DES MISSIONNAIRE LAZARISTES

Cours Henri Pierangeli

La partie la plus ancienne de l’établissement a plus de trois cents ans. Elle est constituée par l’ancien couvent de la "Société des Prêtres de la Mission" dite également "Congrégation des Missionnaires Lazaristes" qui a été fondée à Paris, en 1625, par Vincent de Paul.

La première pierre de ce couvent dont les travaux, dirigés par l'architecte Giacomo Bononnato, vont durer plus de 30 ans, est posée le 08 août 1678. Sur le linteau en marbre blanc du portail d'entrée situé côté mer, le commissaire génois a fait graver cette inscription latine :"Domus congregationis missionis, pitete et munificentia serenissimae".

Formé de 4 corps de bâtiment construits autour d'une cour centrale, ce véritable palais est choisi en 1979 pour devenir le siège du gouvernent de l'île rattachée désormais à la France. Le "palazzo" est réquisitionné et les missionnaires lazaristes confinés dans  un premier temps dans une seule aile du "bâtiment, sont finalement expulsés à la révolution par une loi du 10 juillet 1791.

Devenu le centre du pouvoir politique, le palais du gouvernement devient le siège officiel du gouvernement du royaume Anglo-Corse de 1794 à 1795.

De 1796 à 1799, de nombreux travaux sont effectués. Une partie du bâtiment devient le siège de l'administration centrale du département du Golo dont Bastia est le chef-lieu, le reste est transformé en caserne pour loger une partie de la garnison de la cité.

En 1811, après la fusion des deux départements du Golo et du Liamone et une nouvelle entité, la sous-préfecture de Bastia, partage ses locaux avec la mairie et la bibliothèque municipale qui monteront ensuite d'un étage pour laisser la place en 1815 à la Cour Royale (actuelle Cour d'Appel) qui déménagera en 1858 pour aller s'installer dans le nouveau palais de justice qui vient d'être inauguré. La mairie, la police municipale et la bibliothèque ayant déménagé en 1832 pour aller s'installer dans l'ancien couvent des Jésuites racheté par la ville, l'armée prend possession de tous les bâtiment de l'édifice qui devient la caserne Marbeuf.

En 1947, la caserne est rachetée par le ministère de l'Education nationale qui va réaliser des travaux afin de le converti en un établissement d'enseignement secondaire qui prendra en 1950 le nom de Lycée Marbeuf, malgré l'opposition d'une grande partie de la population.

Reconverti en Lycée d'enseignement professionnel en 1982, l'établissement porte aujourd'hui le nom de Lycée Jean Nicoli, héros de la résistance fusillé en 1943. 

 

LE PALAIS DE JUSTICE

Place Moro de Giafferi

La première pierre du bâtiment qui abrite le tribunal administratif de Bastia a été posée le 25 juillet 1852. Construit par l’entrepreneur Monlaü d’après les plans de l’architecte Cotin, l’édifice, a été inauguré le 12 mai 1858.

Le 21 avril 1932, la voûte de la salle d'audience et le toit du palais de justice de Bastia, s'effondrent brusquement pendant un procès d'assises. Cette tragédie causera la mort de 17 personnes et fera des dizaines de blessés. Le tribunal a été alors contraint de siéger à la maison Montesoro (*) située 2, rue du bastion, dans le quartier Terra vecchia.

Donnant sur la Piazza del olio, cette maison datant probablement de la fin du XVIème siècle, a appartenu à la famille de Pietro Montesoro, podestat de Bastia en 1715.

En 1943, le palais de justice a servi de siège à l'Etat-Major des troupes alliées.

A partir de 1946, il a été cédé au Département qui l'a transformé en maison de retraite. Il a été désaffecté au cours des années 1980 et racheté par l'État en 1990.

Classé monument historique en 1992, réhabilité et rénové en 1995, il héberge le tribunal administratif de Bastia depuis 1996.

 

LA GARE

Le 01 février 1888, la portion de la ligne Bastia-Corti est ouvertes aux voyageurs et le premier train de l’histoire des chemins de fer Corses quitte la gare du Fango.

Détruite par les bombardements en octobre 1943, La gare sera entièrement reconstruite en 1981.

La ligne ferroviaire Bastia-Ajaccio longue de 156 kms est une voie unique à écartement métrique.

 

LA FONTAINE DU CAVALLO ROSSO

En 1596, les génois avaient construit sur cet emplacement, devant la porte de Terra Nova, une fontaine ornée d'une sculpture représentant Saint-Georges sur un cheval rouge crachant de l'eau. Cette fontaine avait une grande utilité pour les habitants qui venaient y prendre de l'eau  et laver leur linge.

En 1776, la fontaine a perdu de son éclat en étant entièrement remaniée et au milieu du XIXe siècle, en 1860, sous le second empire, elle a pris la forme que nous lui connaissons aujourd'hui.

 

LA FONTAINE DE FICAGHJOLA

Elle a été construite sur les ordres du gouverneur Raffaello De Grimaldi, en poste de 1487 à 1489, puis aménagée en 1585 sur l'initiative du gouverneur Cataneo de Marini près de la petite plage du même nom. En 1771, grâce au maire de l'époque, Francescu Antone Casevecchie, on y ajoute un lavoir et des travaux d'embellissement sont entrepris. D'autres travaux de restauration seront entrepris en 1933. En 1946, les habitants du quartier Saint-Joseph (que l'on peut rejoindre par des escaliers) y érigent une petite statue de Notre Dame de Lavasina, en remerciement de la protection qu'elle leur avait accordée pendant les bombardements de septembre 1943 .

Chaque année, le 08 septembre, l'Archiconfrérie de Saint-Joseph célèbre A Madonna di Ficaghjola pour rappeler que ce jour là de nombreuses lavandières du quartier ont été miraculeusement épargnées par la chute d'un rocher qui s'était décroché de la paroi située au dessus du lavoir.

Boire l'eau de Ficaghjola a donné naissance à l'expression Bastiaise "Beie l'acqua di Ficaghjola " qui signifie "accepter de mauvaise grâce certains compromis" et "mettre de l'eau dans son vin".

 

LES ESCALIERS ET LE JARDIN ROMIEU

Le jardin doit son nom à un coutelier originaire de Langres, gendre d’un bourgeois bastiais qui fit don des grilles de l’escalier en 1871. Situé en contrebas du Palais des Gouverneurs et du bastion Saint-Charles, le jardin descend en terrasses successives jusqu'à la mer et mène jusqu’au vieux port sur lequel il débouche par un escalier monumental construit entre 1871 et 1874 d’après les plans de l’architecte bastiais Paul-Augustin Viale. Le jardin Romieu est inscrit à l’inventaire des monuments historiques.

 

LES MAISONS BONAVITA ET ROMIEU

Quartier du Pontetto.

Il pontetto tient son nom du petit pont qui enjambait le ruisseau U Guadellu qui fut recouvert par la suite. Dans ce quartier, profondément meurtri par les bombardement de 1943, défiguré dans les années 1970, par le percement de la rue du Colle, se dressent encore les plus vieilles maisons de la ville historique.

  

LE THEATRE MUNICIPAL

Rue Favalelli.

C'est le comte Louis Charles René de Marbeuf qui dote Bastia de son premier théâtre. A ses frais, il fait ériger successivement deux "salles de comédie".

A la fin de l'année 1772, il fait tout d'abord construire un modeste baraquement en bois. Situé à l’origine sur la place de la comédie (aujourd’hui, la place du marché), aux côtés de l'église Saint Jean-Baptiste, le bâtiment se révèlera par la suite trop petit et en 1777, Marbeuf décide de faire ériger un vrai théâtre près de l'ancienne salle. Lorsqu'il meurt en 1786, ses héritiers vendent le théâtre aux enchères publiques et la ville de Bastia en deviendra propriétaire.

A la fin de 1869, la municipalité prend la décision de construire un nouveau théâtre. Andréa Scala, architecte italien de renom est chargé de sa réalisation.

En 1874 les travaux du gros oeuvre commencent sous la direction de l'entrepreneur Coli. Le nouveau théâtre est inauguré le samedi 15 novembre 1879.

En 1881, le vieux théâtre du Comte Marbeuf est démoli.

A la belle époque, le rayonnement du théâtre est à son apogée. En 1913, on procède à l'installation de l'éclairage électrique.

En 1935, le palais de justice étant en travaux, le théâtre fera office de tribunal et diverses affaires y seront plaidées. Le procès du bandit Spada reste l’affaire la plue médiatisée de cette période.

En 1943, la ville de Bastia est en partie détruite par les bombardements alliés et le théâtre est fortement endommagé. Après avoir été entièrement restauré il rouvrira ses portes pour son inauguration le 16 décembre 1981 après 38 années de silence.

 

LA MAIRIE (ancienne Mairie)

Place du marché.

A l'origine, le bâtiment appartenait à l'armée qui l'utilisait comme boulangerie. La municipalité en est devenue propriétaire en 1870 en l'échangeant contre le couvent Saint-Angelo. Le maire de l'époque, Ignace Bonelli, va alors faire de nouveau appel à Andréa Scala pour sa réhabilitation.

Les services municipaux vont y demeurer jusqu'en 1982. Ils seront ensuite transférés dans la nouvel Hôtel de Ville construit rond-point Nogues.

Quelques services, comme l'Etat-Civil fonctionnent encore dans la mairie de la place du marché.

 

L'EGLISE SAINT JEAN-BAPTISTE

4, rue Cardinal Viale Prelà.

Classée monument historique, l'église Saint Jean-Baptiste est la plus grande église de Corse. Construite en 1583, elle fut par la suite jugée trop petite elle fut démolie puis reconstruite entre 1636 et 1666 sans être véritablement achevée un siècle après.

C’est seulement en 1860 que les travaux d’embellissement sont confiés à l’architecte Paul Augustin Viale. La façade de l’église est modifiée et une seconde tour clocher est ajouté à la première tour construite en 1810.

Le compte Marbeuf, qui avait exprimé le souhait d’être inhumé à Bastia, repose anonymement dans crypte de cette église. Une première plaque fut détruite par les révolutionnaires et remplacée par une inscription injurieuse qui disparut à son tour laissant la sépulture encore muette à ce jour.

L'église Saint Jean-Baptiste a été classée monument historique en 2000.

 

LA PLACE SAINT NICOLAS

Elle rappelle la fondation à l'époque pisane d'un hôpital pour les pauvres, qui reçut le nom de Saint Nicolas parce qu'il était situé à proximité d'une chapelle dédiée à ce saint. L'hôpital occupait une partie de la place actuelle et lui a laissé son nom.

La place Saint Nicolas est l'une des plus grandes places de France. Elle mesure 280m de long sur 80m de large (soit plus de 22000 m2).

Créée au XVIIIème siècle, la place à souvent changé de nom en fonction des différents courants politiques : Place Narbonne sous Louis XV, place du champ de Mars pendant la révolution, place de Rivière sous la restauration (1816), place Louis-Philippe sous la Monarchie de juillet (1830-1848).

L'aménagement de la place Saint-Nicolas débute véritablement en 1834. On procède progressivement au comblement de l'anse du Fango grâce aux déblais provenant du creusement du tunnel ferroviaire. La petite chapelle (qui donnera plus tard son nom à la place) ainsi que l'hôpital, qui dataient du moyen âge et qui se trouvaient sur ce qui n’était alors qu’un vaste terrain vague, sont détruits en 1889 pour permettre le prolongement du boulevard Paoli. En 1894, on borde l’esplanade par une balustrade et en 1898 on y plante des platanes. En 1900, les travaux de terrassement et de comblement sont achevés. En 1907, on plante 50 palmiers phœnix achetés à une pépinière de Golfe-Juan.

Au XIXème siècle, les exécutions capitales avaient souvent lieu sur la place Saint Nicolas où était installée la guillotine.

 

LE SOUS-MARIN CASABIANCA

La réplique du sous-marin Casabianca a été inaugurée en 2002 pour remplacer l’original qui s’était fortement dégradé avec le temps.

Symbole de la résistance  corse, le Casabianca a effectué de nombreuses missions périlleuses. Ayant réussi à quitter la rade de Toulon pendant le sabordage de la flotte en novembre1942, il effectua ensuite la liaison entre la Corse et l'Algérie dans le cadre de la mission Pearl Harbour. Son rôle aura été déterminant pour la libération de l'île en septembre 1943.

Le Casabianca est désarmé en 1952 et ferraillé en 1956.

 

LE MONUMENT AUX MORTS

Place Saint Nicolas.

Un premier projet, dévoilé en 1925 , avait été l'objet d'une vive polémique, surtout pour son socle. C'est donc la seconde version, datant de 1929 que l'on inaugura en grande pompe en 1935.
Erigée vers 1920 à la mémoire des morts de la guerre 1914-1918, la statue en bronze du monument aux morts, conçue d’après les plans de l’architecte François Fratacci, est une œuvre des sculpteurs Louis Patriarche et Pekle Jean-Mathieu. Elle représente une mère Corse offrant son troisième enfant à la patrie. Le jeune homme qui a servi de modèle pour la sculpture s'appelait Charles Pasquini.

Cependant de nombreux Corses y voient plus précisément la représentation de cette mère corse, Marguerite Paccioni du Niolu : Elle se présente à Paoli, et lui dit : "Général, j'avais trois fils; deux sont morts dans les guerres précédentes. Les magistrats prétendent que celui qui me reste est exempt du service : je ne le pense pas. J'ai vu la patrie en danger et j'ai fait quinze lieues pour vous l'offrir".
Le monument, installé sur un nouveau piédestal, a été inauguré le 06 janvier 1935.

 

LE KIOSQUE A MUSIQUE

Place Saint Nicolas.

Le kiosque à musique construit sommairement en 1898 a été totalement repensé et reconstruit en fonte de fer par l’entreprise de fonderie Orléanaise Guillot-Pelletier. Il a été inauguré en 1908.

 

LA STATUE DE NAPOLEON

Place Saint Nicolas.

La statue de Napoléon habillé en empereur romain, œuvre du sculpteur italien Lorenzo Bartolini et dont une copie est visible à Florence, a été commandée par Maria-Anna Elisa, la sœur de Bonaparte et réalisée entre 1811 et 1813. Cependant, Napoléon étant tombé en disgrâce, on suppose que vers la fin de 1813, ses opposants s’introduisirent dans son atelier à Carrare et y brisèrent un grand nombre de ses œuvres, en particulier celles ayant trait aux Bonaparte.

Fort heureusement, celle que l’on retrouve Place Saint Nicolas à Bastia a échappé à ce carnage, le maître ayant eu la riche idée de la faire transporter quelques temps avant cela dans une église d’une cité voisine. Une fois qu’il eu réintégré son domicile florentin, Bartolini put la récupérer et la conserva jusqu'à sa mort, n'ayant plus personne à qui la livrer.

Ce n’est que le 24 décembre 1852, après de longues tractations avec les héritières du maître décédé depuis longtemps,  que la ville de Bastia en fait l’acquisition grâce à une souscription bénévole. Le monument, mesurant 6,70m de haut, sculptée en Italie et acheminée, d'abord pas la route puis de Livourne à Bastia par le brick Le Valery Jean remorqué par le bateau à vapeur l’Industrie entre dans le vieux port. La statue, posée sur un socle en pierre de Sagru, oeuvre de deux marbriers bastiais : Frangi et Bertolucci ne sera inaugurée que deux ans plus tard, le 15 juin 1854 en présence d'un petit comité.

Cependant ce n'est pas Napoléon 1er qui est honoré ici (à Bastia, il n'a jamais vraiment suscité l'enthousiasme), mais plutôt son neveu, Napoléon III qui lui, avait pris la peine de s'intéresser vraiment au sort de l'île.

 

LA PLACE DU MARCHE

Autrefois appelée place du théâtre en raison du premier théâtre de Bastia érigé en son milieu vers la fin du XVIIIème siècle et démoli en 1881, la place du marché a été pendant longtemps ornée d'une belle fontaine en fonte où l'on venait faire provision d'eau pour la maison. Cette belle esplanade est aujourd’hui agrémentée d’une fontaine de pierre ornée d’une « Naïade » de marbre blanc, œuvre du sculpteur Pierre Pardon.

 

LE PALAIS CARAFFA

4, rue Chanoine Letteron.

Le Palais Caraffa est un autre exemple de maison patricienne à Bastia. Le bâtiment d’origine est constitué d’une maison bourgeoise érigée en 1612, dont le portail d’entrée est toujours visible au n°4 de la rue. En 1680 un riche notable bastiais du nom d’Anton Bastiano Caraffa, fait construire un palais inspiré des Palazzi Italiens, en se servant de la maison préexistante comme soubassement. Le nouveau bâtiment est élevé de deux niveaux avec un étage noble et un étage de combles, puis est agrandi en 1775 par Giovan Battista de Caraffa (maire de Bastia en 1789).

Le rez-de-chaussée abrite des caves, des boutiques et une tannerie dont la famille Caraffa tire de grands revenus. Ce niveau est surmonté d’un mezzano destiné aux commerçants et à leurs employés. Depuis le portail principal, au n°2 de la rue, un grand escalier d’honneur amène directement du rez-de-chaussée jusqu’aux appartements de l’étage noble (quatre niveaux plus haut). Ce niveau est facilement identifiable de l’extérieur par sa hauteur importante, ses grandes baies et par les balcons massifs soutenus par de puissants corbeaux en maçonnerie.

Selon un effet en vogue dans les palais européens de cette époque, les appartements d’apparat sont organisés en une grande enfilade. Huit salles communiquent par une succession de sept portes à double battants, alignées sur le même axe. Quand toutes les portes sont ouvertes, la perspective fuyante produit un effet impressionnant sur le visiteur. Ce dernier prend ainsi conscience de l’ampleur de la demeure et de la richesse des maîtres de maison. Dans cette enfilade, on trouve notamment les chambres, une chapelle et un salon dit « salon Wurtemberg ». Ce dernier est réputé pour avoir servi de chambre au Duc Ludwig Von Wurtemberg, quand il fut l’hôte de la famille en 1741. Pour montrer son importance, il n’était pas rare à l’époque de renommer une pièce par le nom d’un hôte célèbre qui y séjourna. Une autre pièce, des plus remarquables, est un grand salon à l’italienne achevé au XXème siècle, dont la voûte est peinte en trompe l’oeil et où se trouve une des plus belles bibliothèques privées de la ville.

Inscrite au patrimoine des monuments historiques en 2009, ce palais qui renferme des collections impressionnantes d'objets, de meubles et de tableaux a été acquis en 2003 par la municipalité qui souhaite le transformer en musée.

 

LA FONTAINE DES JESUITES (E tre funtane)

4, rue Chanoine Letteron.

Au bas du somptueux Palazzo Caraffa, une fontaine, érigée en 1574, et autrefois ornée d'un blason, fut baptisée plus tard fontaine des Jésuites. Plus connue par les vieux bastiais sous la dénomination de E tre funtane, cette fontaine a été aménagée en 1722, puis restaurée entre 1800 et 1808, sous la municipalité de Pierre Giovellina, maire en fonction sous le premier Empire. 

 

LA FONTAINE DE LA CONCEPTION OU DU DAUPHIN

Place de la fontaine neuve.

Cette fontaine, construite en 1787 sous le règne de Louis XV par l'intendant général De la Guillaumye, voit son eau sortir par la gueule d'un dauphin. Cette fontaine, appelée aussi fontaine de la Conception parce que voisine de l'église du même nom, a été restaurée en 1904 sous la municipalité d'Auguste Gaudin, maire de Bastia de 1888 à 1912.

 

LE PALAIS CARDI (U palazzu Cardi)

5, rue des terrasses.

Originaire du village de Cardo, cette riche famille s’est installée à Bastia à la fin du XVIème siècle. Elle a compté parmi ses membres des personnalités prestigieuses qui se sont distinguées dans des carrières militaires, ecclésiastiques et politiques. Elle  fait construire cette imposante maison vers 1602. Le portail de l'entrée principal auquel on accède par un double escalier terminé en terrasse, est surmonté d'un bas relief sculpté en ardoise de Lavagna qui représente deux femmes nues entourant le blason de la famille Cardi qui a été reconnue noble par un arrêt du conseil supérieur du 27 août 1771.

Les Cardi, marchands puis banquiers ont donné à la ville cinq podestats entre 1602 et 1732.

 

LE CIMETIERE

Avenue Sampiero Corso.

Selon la tradition génoise les morts étaient ensevelis dans les églises jusqu’à la fin du XVIII ème siècle jusqu’à ce que l’administration française décide de réquisitionner dans le quartier du Castagnu, une partie des jardins du couvent de Saint Angelo alors propriété des Franciscains réformés. C’est à cet emplacement situé un peu au dessus du palais de justice actuel que le premier cimetière de Bastia fut créé en 1770. Jugé trop proche  de la ville à laquelle il cause des nuisances olfactive, la municipalité décide d’en construire un nouveau et confie sa réalisation à l’architecte Paul Augustin Viale. En 1847, le cimetière est provisoirement déplacé au lieu dit Paratoghju et en septembre 1848, la commune achète un terrain au lieu dit Porette dans le quartier Montesoro situé à la sortie de Bastia. Le nouveau cimetière est officiellement inauguré le 02 novembre 1849.

Le 4 octobre 1943, par un tragique manque de communications, le cimetière, la gare, une partie de la ville et le port sont bombardés par l’aviation américaine alors que tous les Allemands ont déjà quitté la ville.

Le 30 octobre 2013, le nouveau cimetière de Bastia situé à l’Ondina et le premier crématorium ouvre leurs portes.

 

L'AQUEDUC DE MONTEPIANO

Route se Saint Florent.

Un Octroi était installé à Montepiano et les commerçants devaient payer une taxe pour entrer en ville avec leur marchandises.

  

U CIMBALU

Cours César Vezzani, place Louis Capazza.

La maison Abbati, que l'on voit sur cette photo date du XVIIIe siècle. Cette construction dont la forme bizarre avait été imposée par la nécessité du terrain, faisait penser à un clavecin et c'est pour cette raison que les Bastiais l'appelaient "U Cimbalu".

Un jour, pour mettre fin aux interrogations répétées du voisinage, son propriétaire excédé fit inscrire sur la façade de la maison cette réplique devenue célèbre : "Chi t’importa a tè, cuglione / Se cusì vole u padrone " (Que t’importe à toi, couillon / si le patron le veut ainsi).

Détruite en partie par les bombardement en 1943, la façade "rabotée" que l'on peut voir à partir du cours Cesar Vezzani surprend et soulève aujourd'hui des questions d'un autre ordre.

Les peintures en trompe-l'oeil ont été réalisées en 1988 par Jean-Paul Mattei à la demande du propriétaire des lieux. L’œuvre représente une façade de maison et des personnages ayant marqué l’histoire de Bastia. On peut y voir, de haut en bas et de gauche à droite, le gouverneur Leonello Lomellini, le baron Galeazini, la contre-révolutionnaire Fiora Oliva, le chanoine Letteron, le maire Émile Sari, les trois plus grands ténors bastiais : Vezzani, Luccioni et Brunini et la fameuse réplique qui est toujours là pour répondre de nouveau à nos interrogations.

 

LE COLLEGE SIMON VINCIGUERRA

2, boulevard Paoli.

Les Jésuites, appréciés pour leurs activités de missionnaires et de pacificateurs, sont envoyés à Bastia au XVIIème siècle.

La première pierre du collège des Jésuites a été posée en 1612. En même temps dans son enceinte était construite la chapelle Saint-Ignace.

Lorsque la Corse devient française en 1768, les Jésuites sont précipitamment expulsés de l’île, car leur ordre était banni du royaume de France depuis 1762. Au moment de leur départ, les religieux avaient en charge les études de 90 élèves.

Sous la révolution, après l'expulsion des Jésuites, l'ensemble des bâtiments est occupé par l'administration.

Par une ordonnance du 24 août 1838 le collège municipal devient le collège Royal et pour accueillir les étudiants qui viennent de toute la Corse, on procède en 1840 à l'agrandissement du bâtiment en construisant deux étages supplémentaires. Sous la deuxième République le collège devient lycée.

En 1859, sous le règne de Napoléon III, il est rebaptisé Lycée impérial.

Au cours de la première guerre  (1914-1918) le lycée est réquisitionné pour être transformé en hôpital militaire.

Au cours des bombardements de 1943, l'aile droite du bâtiment dans laquelle se trouve la bibliothèque est détruite et en 1946, une partie des élèves sont relogés dans la caserne Marbeuf qui devient propriété de l'éducation nationale. En 1966, le lycée étant devenu trop petit, tous les élèves sont transférés  dans leur nouvel établissement.

L'ancien collège des Jésuites redevient alors un collège et prend le nom de collège du vieux lycée.

C'est en 1992, qu'il sera rebaptisé collège Simon Vinciguerra.

Après plus de 400 ans d'existence, ce lieu chargé d'histoire, sans doute le plus vieil établissement de l'île, est menacé et les élèves se battent pour sa sauvegarde.

 

LA MAISON BARBAGGI RIVAROLA

7, rue du Général Carbuccia (ex rue du Lycée).

Cette maison du XVIIIème siècle appartenait à l'origine à la famille Barbaggi. Giuseppe Barbaggi était l'époux de Dionisa De Paoli, fille de Clemente et nièce de Pasquale. Une plaque indique que ce dernier y séjournait lors de ses venues à Bastia. Cette maison communiquait avec les jardins de l'ancien couvent des Ursulines.

 

LA MAISON VARESE

26, rue Général Carbuccia

Située tout en bas de la rue du Colle, la casa Varese, ancienne tour de défense, imposante maison patricienne était la propriété de la famille Varese originaire de Gènes, qui s'est fixée en Corse au XVI siècle. Cette famille qui a été anoblie par décision du Conseil supérieur en 1772, a donné cinq podestats à la ville de Bastia depuis Antonio en 1568 jusqu'à Gaetano en 1718 . On raconte que la belle madame de Varese née Maria Angelica Cecconi, appelée "a signora Memma", épouse de Pietro Paolo Varese né en 1710, fut la maîtresse du gouverneur Marbeuf.

 

LA MAISON CASTAGNOLA

4, rue des Terrasses

Cette maison de 4 étages qui date du XVII ème siècle est un témoin de l'histoire de la ville. Riches propriétaires, les Castagnola étaient les rivaux des Cardi, une autre famille voisine qui habitaient juste en face d'eux.

La maison des Cardi était plus grande que celle des Castagnola qui avaient fait graver au dessus de leur portail cette inscription significative "col tempo".

Sur la façade latérale gauche, se trouve un bas-relief encastré dans le mur, représentant la Vierge, l'Enfant Jésus et Saint-Roch qui empêchèrent la peste de 1570 de dépasser ces limites.

Les voûtes du vestibule sont ornées de magnifiques fresques qui représentent la bataille de Lépante en 1571 et la ville de Loretto. Le vestibule, la cage d'escalier, la façade avec les deux bas-reliefs et la toiture sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1993.

 

LA MAISON CALVI

6, boulevard Paoli

La casa Calvi est un immeuble édifié en 1841. Sur la grille du portail on remarque les initiales L.C de son propriétaire, Louis Calvi, riche négociant. Cette bâtisse de 421 mètres carrés au sol avec 108 portes et fenêtres est alors frappée de la plus forte imposition connue à Bastia : soit 1 100 francs. Elle abrite une savonnerie et une huilerie. Quand le propriétaire demande à substituer un système à vapeur à la force animale pour faire tourner le moulin, le conseil municipale soucieux de protéger l'environnement refuse son autorisation!.

 

 

Bastia nostalgie

 

LE CYRNOS PALACE HOTEL

La construction du Cyrnos-Palace, œuvre de l’architecte Simon-François Fratacci,  a commencé en 1903. L'inauguration n'a cependant eu lieu que 8 ans plus tard, le 8 avril 1911. Ce hôtel qui rivalisait avec les plus beaux palaces de la Côte-d'Azur, éclairé à l'électricité, luxueusement meublé, disposait d'une salle de concert et de conférence ainsi que de somptueux salons de réception.

Une salle de casino avait été également prévue mais malheureusement en septembre 1943, lors des bombardements de l'armée américaine, le Cyrnos-Palace est détruit.
Cet hôtel, était situé au fond de la place Saint-Nicolas, à l'emplacement actuel de la nouvelle mairie de Bastia.

 

LES CINEMAS

La première séance de cinéma a eu lieu à Ajaccio, au théâtre Saint-Gabriel, en 1887.

A Bastia, au numéro 20 de A Traversa (actuel boulevard Paoli), dans une salle de 80 places baptisée le Splendor-Cinéma, propriété de Toussaint Maestracci (1870-1955),  on projette la première séance de cinéma le 15 août 1908. Les films sont muets mais accompagnés au piano. A l'entrée le spectateur peut lire que la salle est parfumée et qu'une tenue correcte est exigée. Le Splendor Cinema sera fermé en 1922.

 

En 1906, c'est au tour de l'Edison-Concert d'ouvrir ses portes rue Miot. A la fois cinéma et salle de concert, il ne durera que jusqu'en 1913 et deviendra la Samaritaine, un magasin de tailleurs pour homme. Les etablissements Biancarelli fermeront leur porte en 2002.

 

En 1913, Vincent Fragassi inaugure le cinéma-théatre Fémina au numéro 4 de la rue Salvatore Viale. Située dans les locaux de l'ancienne poste, la salle, dans laquelle se trouve un piano destiné à accompagner les projections muettes, est sommairement équipée de 110 chaises en guise de fauteuils. Le Femina cessera son activité en 1936. Vincent Fragassi a également été directeur du Théâtre Municipal de 1923 à 1943.

 

En 1916, au Grand Café français situé à l'angle du cours Sébastiani, le propriétaire du Splendor-Cinéma ouvre une deuxième salle.

 

Le 08 septembre 1922, le Régent-Cinéma, vient offrir aux spectateurs bastiais une vaste salle de projection équipée de 900 places et d'une grande scène avec sa fosse d'orchestre. En juin 1944, la grande Joséphine Baker s’y produit devant un parterre enthousiaste d’aviateurs américains et de marins britanniques. Aujourd'hui, le Régent qui a été divisé en 4 salle, ne compte plus que 660 places d'Art et Essai pour une fréquentation annuelle qui n'a plus rien de comparable avec les années 80.

 

Sur le quai des Martyrs, le cinéma Eden va ouvrir le 08 décembre 1934. Il dispose d'un aménagement confortable et d'une véritable sonorisation qui fait découvrir pour la première fois aux spectateurs les voix de Raimu et de Fernandel.

 

Le 15 janvier 1939, sur ce même quai des Martyrs, on inaugure ave le film "Les aventures de Robin des bois" de Michael Curtiz è William Keighley, tourné en 1938. avec Errol Flynn è Olivia de Havilland, le plus grand, le plus luxueux et le plus moderne cinéma de Corse, Le Paris, qui servira de cadre à de nombreuses manifestations sportives et artistiques. Le Paris cessera de fonctionner en 1979.

 

C'est le 08 octobre 1958 que René Viale ouvre au numéro 1 de la rue de la Miséricorde, le Studio-Cinéma. Il dispose aujourd'hui de deux salles pour une capacité totale de 530 places et reste avec le régent le seul cinéma encore en activité.  

 

LA MARINE DE FICAGHJOLA

Route du front de mer

Vers le milieu du XXème siècle, la plage de Ficaghjola, bordée de cabanons et de paillotes, faisait une centaine de mètres. Ce lieu idyllique, en plein centre ville, a vu grandir les enfants de Saint Joseph et de la Citadelle qui avaient leurs habitudes et leurs coins sur la plage. En 1977, avec la construction de la route du bord de mer et le percement du tunnel sous le vieux port la marine de Ficaghjola a rétréci. Aujourd'hui, elle s'étend sur une vingtaine de mètres et il ne reste plus qu'un poste de secours récemment rénové.

 

LES ABATTOIRS

La caserne des pompiers

Le centre de secours des pompiers est le plus ancien de l'île puisqu'il a été créé en 1943. Installé à ses débuts dans une salle du théâtre de Bastia qui venait d'être bombardé, il a déménagé en 1981 pour s'installer dans des locaux préfabriqués aux anciens abattoirs qu'ils ont ensuite quitté pour s'installer à Saint Joseph en attendant la construction de leur nouvelle caserne.

 

L'OCTROI

Quartier Saint Joseph

Il y avait à cette époque 4 octroi à Bastia : celui de Saint-Joseph, celui de la rue du Colle, celui de Montépianu et celui de Toga.

Cette douane locale était une contribution indirecte sur les marchandises en provenance de l'extérieur de la commune et devait être acquittée  par tous les commerçants qui transportaient des denrées importantes telles que du vin, de l'eau-de-vie, du café, du sucre, etc...

Datant du XIIIème siècle, l'octroi fut aboli en 1791 puis rétabli. Annoncée à plusieurs reprises sa suppression fut définitivement décidée le 02 juillet 1943 sous le gouvernement de Pierre Laval.

 

LES ETABLISSEMENTS LN MATTEI

Toga

L'aventure débute en 1872 avec Louis Napoléon Mattei. Il va créer cette boisson identitaire le "Cop-Corse" qui deviendra célèbre dans le monde entier dès le début du XXème siècle. L'Entreprise installée à Toga dans des anciennes forges va se développer et se diversifier. Après l'apéritif "Cap corse" au quinquina, elle crée une liqueur au cédrat la "cédratine" puis se lance dans l'industrie des tabacs.

A la mort de Louis napoléon en 1907, son gendre François reprend les rênes de la société jusqu'à sa mort en 1967. Dix années plus tard, les établissements LN Mattei seront mis en liquidation. 

 

L'HOTEL ILE DE BEAUTE

Rue Gabriel Peri

A quelques pas de la gare, à l’angle de la rue Gabriel Peri, l’hôtel Île de beauté construit au tout début des années 1900 est à l’abandon depuis plus de 20 ans lorsqu'en décembre 2008, lors de fortes pluies, le mur d’enceinte de l’hôtel désaffecté s’effondre sans faire de victimes.

Haut lieu des soirées bastiaises pendant près d’un siècle, cet établissement de 2925 m2 dirigé à ses débuts par Monsieur César Mattei a fermé ses portes en 1991 et le mobilier a été vendu aux enchères par Madame Maciver sa dernière propriétaire.

Ceux qui l’ont connu du temps de sa splendeur aimeraient le voir réhabilité ; mais un promoteur a fait le projet peux vertueux de le raser pour construire sur ce terrain de 6097 m2 un ensemble immobilier de grand standing.

Cependant, depuis le premier coup de pioche qui devait être donné en 2016, rien n’a bougé et la vieille bâtisse, vestige de notre patrimoine, est toujours là à la fin de l’année 2019 !

 

Par les rues de Bastia

 

Dans les années 1870, Bastia ne cesse de s'accroître. La ville s'étale vers le nord en larges rues qui se croisent à angle droits, bordées de beaux immeubles. Sur le boulevard de Toga (actuelle avenue Emile Sari), on construit en 1917 l'église Notre Dame de Lourdes.

Sur les hauteurs de la ville, le long de la route de Saint-Florent (actuel boulevard Benoite Danesi) de riches notables y font construire de somptueuses demeures et d'autre constructions imposantes voient le jour :  L'asile des vieillards (actuel foyer notre Dame) en 1882 et le pensionnat Saint-Joseph (actuel lycée Jeanne-d'Arc) en 1898.

 

LA RUE CESAR CAMPINCHI

Rue de l'Opéra.

Le percement de cette artère parallèle au boulevard Paoli a été décidé par le conseil municipal le 10 novembre 1849.

En 1871, les pierres dégagées par son élargissement ont été utilisées pour la construction du théâtre. Elle prend alors le nom de rue de l'Opéra. Après la dernière guerre, elle est rebaptisée rue César-Campinchi (1882-1941) en l'honneur du célèbre avocat, grande figure de la vie politique française, qui fut ministre de la Marine de 1937 à 1940 et député de la Corse de 1932 à 1940. Il était marié avec la fille  d'Adolphe Landry.

En descendant la rue, on remarque un escalier d'honneur qui donnait autrefois accès à l'intérieur du théâtre : on y voit une oeuvre du sculpteur italien Borghesi représentant le célèbre ténor bastiais César Vezzani. Un peu plus loin, au centre de l'escalier donnant accès à l'arrière du théâtre, est placé un bas-relief figurant Pascal Paoli. Cette oeuvre de 1934 est due au sculpteur bastiais Louis Patriarche.

 

LE BOULEVARD PAOLI

C'est une des principales artères de la ville qui s'étend du palais de justice jusqu'à l'avenue du Maréchal Sebastiani.

 

LA RUE SALVATORE VIALE

Salvatore Viale (1787-1861), magistrat, substitut du procureur du roi, conseillé à la cour d'appel de Bastia, écrivain et poète a été le premier à employer la langue Corse dans une oeuvre littéraire intitulée "la Dionomachia" publiée à Londres en 1817.

 

LA MONTEE DES PHILIPPINES

A Filippina

Cette rue part de l'entrée de la citadelle pour pour monter jusqu'à Saint Antoine (Sant'Antò) d'où l'on peut voir un magnifique panorama de la ville de Bastia.

 

LA RUE CAMPANARI

Carrughju Sumerà

Cette rue où il y avait des fabricants de cloches (Campane) portait aussi le nom de carrughju sumerà (nom raccourci de "sumeraghju") en raison des nombreux ânes (sumeri) qui y circulaient.

 

LA RUE SAINTE ELISABETH

Sucollu Santa Lisabetta

Dans cette rue dont le nom sucollu signifie "au dessus du col", fut créé en 1734 le "conservatorio delle Oneste figlie di Santa Elisabetta" qui deviendra plus tard la "communauté des soeurs du bon pasteur". L'orphelinat, dirigé par des religieuses, se consacrait à l'éducation des jeunes filles abandonnées. Les jeunes garçons quand à eux, étaient élevés dans un orphelinat dirigé par les sœurs Dominicaines. Il était situé dans les locaux de l'ancien hospice génois à la Citadelle.

 

LA RUE CHANOINE LETTERON

Carrughju drittu

Originaire de l'Yonne, le chanoine Lucien Auguste Letteron (1844-1918) est un historien de la Corse. En 1878, il est nommé au lycée de Bastia où il restera jusqu’à l’âge de la retraite en 1905.

Au XIXème siècle cette rue était une des principales artères de la ville. Elle était habitée par des familles aisées et de nombreux commerce s'y étaient installés.

 

LA RUE NOTRE DAME

Strada dritta

Dans cette rue, au numéro 12, la Casa Morelli appartenait à une riche famille de Pughjolu di Petrabugna qui s'était installée à Bastia au milieu du XVIe siècle. Des membres de cette famille de notables furent désignés à plusieurs reprises au XVIIe siècle comme Anziani. Ignazio Francesco fut avocat puis président du Conseil Supérieur de la Corse au XVIIIe siècle.

Par le jeu des alliances avec d'autres grandes familles Bastiaises les Morelli deviendront de riches propriétaires immobiliers de Terranova.

Au XIXème siècle, la maison Morelli, située sur la place de Santa Maria devient la maison Progher, une famille de cafetiers d'origine suisse qui s'étaient établis à Terranova dès le début du XVIIIe siècle.

 

LA RUE SAINTE CLAIRE

Carrughu Santa Chiara

Dans le prolongement de la rue des remparts et de la rue de l'évéché, les escaliers de cette rue passent devant Sainte Claire pour rejoindre la rue du Chjostru et descendent vers la poudrière que les vieux Bastiais nomment encore aujourd'hui "U Chjostru".

 

LA RUE DE LA MARINE

 

LA RUE DU PRESBYTERE

Carughju Giustiniani

Dédié à l’Annonciation, l’oratoire de la confrérie de Sainte-Croix (la plus ancienne confrérie de bastia) a été construit en 1543 sur un terrain appartenant à la basilique Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale du pape. En 1600, l’édifice est reconstruit dans ses proportions actuelles. Il abrite en particulier le Christ noir qui selon la légende aurait été découvert en mer en 1428 par deux pêcheurs.

L'église a été classée monument historique en 1931.

 

LA RUE DES TERRASSES

E terrazze

Cette rue est une des plus anciennes artères de Bastia. Elle a été nommée ainsi en raison des nombreuses terrasses formant perron à l'entrée des immeubles.

 

LA RUE DE L'EVECHE

Carughju Palazzu Viscuvile

Le siège de l'ancien Evéché qui se trouvait auparavant à Mariana, a été transféré à Bastia en 1570.

Ce bâtiment s'étend en profondeur et comportait 32 pièces principales. Abandonné sous la révolution, le palais sera de nouveau occupé en 1797 par l'armée et servira de logement aux officiers du Génie jusqu'au début des années 2000.

 

LA RUE DU CLOITRE

Carrughju Zerbi

Dans cette vieille rue de la citadelle viennent s'établir vers le milieu de XVIIème siècle la famille Cristofari, originaire de la porta d'Ampignani en Castagniccia. En 1721 Luiggi Cristofari deviendra podestat de Bastia. En 1845, les Cristofari deviendront avec les Zerbi, les plus riches propriétaires immobiliers de ce quartier de Terranova.

 

LA RUE DU COLLE

Dans le cadre de la réhabilitation du quartier du Pontetto meurtri par les bombardements, la municipalité de Bastia a décidé en 1962, le percement de la rue du Colle. Cette opération a nécessité la démolition côté Pontetto, d'une quarantaine de parcelles sur toute la longueur de la rue.

 

 

 

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Dernière mise à jour pour cette page : 02 mai 2023