Combien sont-ils dans la montagne, dans le maquis, à s'opposer avec un farouche
entêtement, aux autorités ? ; combattent-ils une cause
politique ou défendent-ils leur propre cause ? ; sont-ils
bandits d'honneur ou bien voleurs de grands chemins ?.
Il
est assurément bien difficile de juger objectivement ces
hommes qui pour diverses raisons se sont mis un jour au
ban de la société. Certains, nourris de l'exemple
d'un de leur proche, ont dès l'enfance décidé
d'embrasser la "profession": "Quand je serai grand,
je serai bandit." Au berceau déjà, on leur chantait
cette berceuse :
"Quand plus tard tu auras grandi,
Tu sauras bien porter les armes,
Et ni voltigeurs ni gendarmes
Ne pourront te causer d'alarmes.
Alors, si le coeur t'en dis,
Tu seras un fameux bandit".
Le
bandit corse n'est redoutable que pour ses ennemis
personnels.
Et d'ordinaire, avant de les frapper, il
les fait prévenir d'avoir à se tenir sur leurs gardes.
Il leur donne le plus souvent un avertissement par
ces paroles : "Si le soleil te découvre, mon plomb
t'atteindra !"
D'avance il fixe le nombre de ses victimes; puis sa
tâche remplie, il va chercher à l'étranger un repos
qu'il ne peut trouver dans sa patrie. On en a vu qui,
sur la terre d'exil, ont embrassé avec une ardeur
remarquable la cause des opprimés.
La cruauté de certains bandits n'a
pas de limites.
Le 13 octobre 1911, pour une haine
de famille qui depuis 23 ans et qui a déjà été la cause
de 21
assassinats dans le canton de
Vescovato, Dominique Sanguinetti, Timothée
et Pascal Peretti se mettent à quatre avec
Augustin Paterni pour surprendre et abattre à coups de fusil
le sieur Pétrignani, qui se rendait à Bastia précisément pour
préparer ses papiers on vue de fuir l'île et leurs
poursuites.
En mai 1912, la jeune Marie Castelli
est fusillée dans les rues de Carcheto par le bandit
François Marie Castelli
parce qu'elle ravitaillait l'occupant d'une maison dont il faisait le
siège. La malheureuses agonisa 18 heures sur le
seuil sans que nul osât la secourir. Quand les
gendarmes arrivèrent, ils ne trouvèrent personne pour
fabriquer le cercueil, et durent hâtivement enfouir le
triste cadavre enveloppé dans un drap.
Le même mois, le bandit Dominique surprend, auprès d'une
fontaine de la montagne de Loreto, le très jeune berger Masseï qu'il a voué à la mort. 17 bergers et bûcherons
armés de pistolets et de haches sont aux côtés du jeune
homme mais sur l'ordre du bandit ils s'écartent et le
laissent seul avec l'enfant que le misérable force à
s'agenouiller avant de le fusiller à bout portant.
Le 21 août 1912, à Lumio, Sauveur Suzzoni,
jeune berger de 19 ans, se jette sur Jean Cardoni âgé de 60 ans et le perce de 17 coups de couteau
parce que le vieillard s'était plaint de voir sa propriété dévastée par ses chèvres.
Le 17 septembre 1912, à Venzolasca, pendant que le
maréchal ferrant Joseph Borgetti ferre un cheval, Jean-Thomas Paoli le tue d'un coup de fusil tiré de
derrière le mur faisant face à l'atelier.
Deux mois
auparavant, au même endroit, un certain Finaltieri avait été assassiné
dans des conditions semblables... Rivalité de bandits.
On pourrait multiplier ainsi les exemples sanguinaires
qui furent commis de sang froid. Pour résumer cette
vague de violence, notons que pour ce seul mois de mai
1912, 16 assassinats ont été commis en Corse !
SERAFINO
Dans la province de Vico, une
jeune fille avait été séduite. Le coupable, pour se
soustraire aux engagements qu'il avait contractés,
voulut contester la paternité qui lui était attribuée. A
cet effet, il s'adressa à un bandit du nom de
Serafino, originaire d'Ota, qui, à celte époque, jetait l'épouvante
dans la contrée. Il pria Serafino de le tirer
d'embarras en se déclarant l'auteur de la grossesse de
Fiordispina.
Repoussant avec indignation une pareille ouverture,
Serafino dit au séducteur : "Tu es mon parent ; si tu
as une offense à venger, je m'associe à ta vengeance ;
mais jamais je ne consentirai à me faire l'instrument
d'une noire calomnie, et je t'aurais déjà puni de m'en
avoir fait la proposition, si des liens de parenté ne
m'attachaient à toi. Va, ajouta-t-il, et puisses-tu
échapper au châtiment que tu as mérité ; désormais, je
ne te protège plus contre tes ennemis, et souviens-toi
qu'en Corse, ce n'est jamais impunément qu'on déshonore
une femme".
Quelques jours après,
Fiordispina tuait son séducteur. Il y eut cela d'étrange
à cette occasion, que les premiers regrets donnés à la
victime diminuèrent singulièrement lorsque l'on vint à
connaître la conduite du bandit, sur lequel se portèrent
dès lors toutes les sympathies.
Jugé cependant indésirable dans l'île, le bandit Serafino,
surnommé "le roi de la Balagne",
bénéficiera de la part du ministre de la Justice d'un
passeport pour l'Amérique mais il refusera de partir en
affirmant : "Je préfère mourir jeune dans mon pays que
vieux en Amérique." Il continuera ses
"exploits" dans la région de la Balagne en compagnie de
deux autres bandits : Massoni Jean Xavier et Arrighi.
Le second Empire décida enfin de prendre le banditisme à
bras-le-corps et dès la fin de 1852 la campagne commença
par la capture des trois « vengeurs » Serafino, Massoni
et Arrighi, qui furent abattus dans leur caverne du
Niolo après avoir fusillé eux-mêmes cinq gendarmes.
MASSONI
Pierre-Jean
En 1848, en Balagne, Massoni, originaire de Marignana,
vient finir sa vie errante de Bandit. Après avoir sévi
dans la région de Vico et dans le Niolo. Il se mêle aux
Bergers de Balagne et du Filosorma et participe à la
violente poussée des troubles agraires que les gendarmes
tentent de réprimer.
Massoni est un ancien soldat du 24ème de ligne et il a
également servi comme gendarme dans la 17ème légion. A
ce titre, il a une solide expérience pour déjouer les
pièges qui lui sont tendus et pendant trois ans il va
encore tenir le maquis en se faisant le protecteur des
bergers mais aussi des marins qu'il défend contre la
compagnie maritime Valéry. "Les bandits, déclare
le sous-préfet de Calvi, enjoignent aux négociants d'îsula-Rossa,
sous peine de mort, de ne plus embarquer de marchandises
sur les bateaux à vapeur pour favoriser les équipages de
la marine à voile...".
Massoni, à la manière de
Théodore Poli, devient le chantre des revendications
sociales et rançonne les gros propriétaires. il finit
cependant par tomber dans une embuscade tendue par les
gendarmes le 13 juin 1851.
TRAMONI Ghjuvan'Battista dit Bricu
Devient
bandit en 1892 en tuant le père d'une jeune fille qui le
refusait pour gendre.
Pour se faire craindre, il tue à Mela un enfant de 7 ans. Il sera assassiné en 1903.
GIUDICELLI Francescu Ghjuvanni
De Sera di Fiumorbu
Il prend le maquis de 1828 à 1836.
MATTEI Ceccu
(1885)
ORNANO Camillu
Terrorise les cantons de Zicavo
et de Santa Maria Sicchè de 1815 à 1829.
Les frères ANTONA
De Frasseto
Rapine et
extorsion. Une prime est offerte pour leur capture en
1846.
ARII Ghuvan Antò
De Loreto
ACHILLI,
COLOMBANI, BARTOLI
Sévissent et
rackettent dans le Fium'Orbo.
BARTOLI
Jean
Jean BARTOLI, dit Manaccia, 45 ans, est le chef d'un trio de malfaiteurs qui
terrorisent la région de Fiumorbo six ans durant. Il
voue une haine sans nom envers Pierre Chiari,
lequel avait osé le faire traîner devant un tribunal de
police pour de simples contraventions. Le 25 avril 1895,
Bartoli et ses sbires l'enlèvent pendant qu'il dormait,
l'attachent à un arbre près du moulin de Taviano avant
de lui crever les yeux, de lui couper la langue et de
l'émasculer.
Bartoli sera arrêté et guillotiné
le 11 mai 1897. Ses complices furent abattus lors
de l'arrestation.
GIACOMONI Ignazio
BORGHELLO
CIPRIANI
COLOMBANI Jean-Antoine
STEFANINI Agostinu dit Tortu
Racket,
enlèvements. Il permet l'élection du maire de Sari-d'Orcino en 1841
Il sera tué par les voltigeurs corses en
1842
BENEDETTI
TORRE
Jean-Baptiste
Né à Lopigna le 27 mai 1909.
A 22 ans, il déserte le 6ème régiment d'infanterie
coloniale au Maroc pour rejoindre son cousin germain,
François Caviglioli au maquis. Le 20 octobre
1930, il abat Ange Siméon. Le 17 août 1931, lors du
braquage de tout un village, tue le garagiste Guagno. Le
02 novembre 1931, il abat le maréchal des logis Tomi et le
gendarme Klein et blesse grièvement le lieutenant Noeuveglise et le gendarme Soyer.
Accusé de plusieurs meurtres, dont ceux de plusieurs gendarmes à Balogna, il sera
guillotiné place Notre-Dame à Bastia le 13 avril 1934.
MICAELLI
Felix dit Feliciolu
(1887-19??)
Bandit d'honneur
La région du Fiomorbo est à l'époque connue pour la
violence de ses Vendetta; Certaines ont décimé jusqu'a
vingt cinq membres d'une même famille. Inspirant la
terreur, des bandits, comme Jean-Antoine Colombani,
faisaient en politique la pluie et le beau temps.
Félix MICAELLI, né le 16
juillet 1887, originaire d'Isulacciu
di Fiumorbu, pourtant, n'était pas de ceux là.
C'était le type même du Bandit d'honneur dont l'histoire
commence à peu près de la même manière que celle de Gallocchiu.
Comme il l'écrira lui même dans ses mémoires, la
mauvaise fréquentation de son cousin germain Leonetto
Bartoli, l'avait entraîné sur mauvaise pente.
A dix huit ans, il enlève, contre
son gré, Marie-Antoinette, une jeune fille de seize ans qu'il aime,
afin d'en faire sa femme. Cette dernière réussit
cependant à s'enfuir mais son père porte plainte pour
enlèvement de mineure, contre Félix Miacaelli et son
cousin Leonetti qui ont pris aussitôt le maquis. Au
cours de leur fuite vers Palneca, Leonetti tue quatre
personnes dont un gendarme.
En 1907, Leonetti exécute sauvagement trois ouvriers qui
ont par leur témoignage contribué à envoyer dix ans plus
tôt son père à la guillotine.
Le 27 février 1908, terrorisé par
les agissements de son cousin devenu particulièrement
dangereux et tyrannique, Micaelli, fini par l'abattre et
parvient à quitter la Corse pour l'Argentine d'où il est
expulsé quelques mois plus tard en raison de sa
situation irrégulière.
De retour à Marseille, il
s'engage dans la légion étrangère sous un faux nom. Excellent soldat,
apprécié de ses supérieurs, il est destiné à une
carrière prometteuse. Mais le hasard veut qu'il soit
reconnu par un compatriote. Contraint à nouveau de fuir
par peur d'être dénoncé, il rentre en Corse et reprend le maquis où il y
mènera dès lors une vie sans histoire, fuyant les
histoires et tout ce qui porte un uniforme.
Respecté de
tous, il intervient comme "paceru"dans les familles en
discorde. Pour vivre, il devient surveillant des
exploitations fromagères et forestières. En 1914, quand
la guerre éclate, il est volontaire pour partir au front
mais sa demande est rejetée. Il devient cependant un
précieux "auxiliaire" de la
justice en remettant les déserteurs à la police et en
participant au maintien de l'ordre dans sa région du
Fiumorbu.
En juin 1917, croyant avoir affaire aux gendarmes, il
abat par erreur Riziero Pagliai, un ouvrier italien qui
rentrait la nuit tombée à son domicile. Il se repentira
de cette "douloureuse erreur" en s'en expliquant
dans une lettre que publie le 20 juillet 1917, le
journal le petit Bastiais.
En
1926, le poète Maistrale intervient même pour lui
demander son appui afin de protéger contre le vol la
perception de Prunelli di Fiumorbo.
En 1932, Micaelli est âgé de 45
ans. Il est toujours au maquis, jouit de l'estime de la
population et ne fait plus jamais parler de lui au point
qu'on ne saura jamais ce qu'il est devenu.
Ainsi fut la vie de ce bandit d'honneur, qui vécut une existence surprenante
entouré de ses 3 femmes et de ses nombreuses maîtresses.
ETTORI Ghjuvan' Simone
(1880-1962)
Bandit d'honneur
Jean-Simon Ettori, surnommé "scicca" est né à Moca Croce.
Jusqu'à l'âge de trente ans, il vit comme un honnête
paysan dans sa vallée du Taravo. Il est marié, père de
deux enfants et pour lui, l'existence s'écoule paisible
mais difficile.
Le malheur, ainsi qu'il le dira lui même plus tard, fond
sur lui un jour de l'année 1900. Pour une sombre histoire de dette vieille de plus de
vingt ans, dans laquelle il n'a aucune part, il intervient pour régler un différent
avec un certain Lenzi de Pila Canale. Accompagné de deux
amis, Charles Ettori et Tafanelli, il rencontre donc
dans son bar à Pila Canale le dénommé Lenzi auquel il
vient remettre la somme demandée moyennant la signature
d'un reçu.
Les choses s'enveniment, le ton monte, des
coups de feu sont échangés. Charles Ettori atteint
mortellement un client du bar qui avait pris part au
conflit, Simon Ettori blesse
accidentellement derrière le comptoir, la fille de Lenzi qui tentait de
s'interposer, Tafanelli, qui n'est pas armé, ne tire
pas. Charles Ettori est arrêté à Moca-Croce et Tafanelli se
constitue prisonnier. En 1907, la cour d'assise de Bastia condamne
Charles Ettori aux travaux forcés à perpétuité et
Bernardin Tafanelli à 10 ans de réclusion. Devant un verdict aussi sévère Simon Ettori préfère
rester au maquis.
En 1910, condamné à mort par contumace après avoir commis 2 autres
meurtres, dont celui d'un gendarme, il décide de quitter la
Corse pour le Venezuela, pays dans lequel il vit pendant
un an de petits métiers avant de se décider à retourner
dans son village pour régler radicalement un différent
avec un cousin qui venait de voler un boeuf à sa femme
pour le vendre.
A la noël de 1920, il abat un paysan de son village
natal qui renseignait les gendarmes sur ses déplacements
dans l'espoir de toucher la prime attachée à sa capture.
Après ce 4ème et dernier meurtre, Simon Ettori mène entre Moca-Croce et
le maquis une existence tranquille avec ses trois femmes
et ses 7 enfants, exerçant le métier de cordonnier,
faisant respecter la justice en jouant les
conciliateurs, haïssant les déserteurs et méprisant les
bandits!
Le 11 janvier 1932 à 15 heures,
après 26 ans de maquis (déjà condamné deux fois à mort par contumace) sur les conseils de son frère
et après de longues négociations avec les autorités, le doyen des
bandits corses âgé de 56 ans décide de se constituer prisonnier
à Mocacroce devant le procureur de la République
Giudicelli accompagné du contrôleur Général de la sûreté
Duclaux et du commissaire Natali.
L'avocat César Campinchi qui a choisi de le
défendre plaidera l'acquittement.
|
La reddition de Jean
Simon Ettori et sa comparution aux assises. |
AGOSTINI
Pompée
De Prunelli Di Casaconi
Le 28 avril 1827, à une heure du matin, les brigades de
Lucciana, commandées par le brigadier Grimaldi, étant à
la recherche du bandit Pompée Agostini, de Pruuelli , de
Casaconi, et embusquées près de Crocicchia au lieu dit Pitricci,
aperçurent un individu armé auquel elles ordonnèrent de
s'arrêter et qui fit feu sur cette troupe. Les gendarmes
ripostèrent et se mirent aussitôt à la poursuite de
l’agresseur , qu’ils trouvèrent à environ cent pas de
là, couché sur le ventre, ayant son fusil près de lui et
qui était au moment d’expirer. On alluma du feu et le
mourant fut reconnu pour être le contumax Agostini
susmentionné, qui avait reçu une balle dans la poitrine.
La mort de ce bandit est un événement heureux pour le
canton de Casaconi où il exerçait continuellement
d’horribles vengeances. Agostini avait été condamné à la
peine capitale, pour meurtres, par arrêts des 4 janvier
et 19 septembre 1810, et 8 novembre 1822.
(Journal de la Corse du 06 mai 1827)
MOZZICONACCI Dominique
dit Cantaretto
d'Olmeto
Le 10 mai 1827 vers 7 heures du
matin, la gendarmerie de Sartène et celle de
Sainte Marie Sicché sont en poste sur la commune lorsque
le détachement du brigadier Soletti, ayant aperçu un individu armé qui fuyait,
lui cria de s’arrêter : celui ci
fit feu sur eux, mais n’atteignit personne ; poursuivi dans différentes
directions, il fut poussé, vers midi sur le détachement
que commandait le gendarme Graziani. Cet individu,
s'étant aperçu qu’il était entre deux postes de gendarmerie, se
disposait à faire feu lorsque, le gendarme Carlotti et les
voltigeurs Corses Arrighi et Bonavita, de la 4ème
compagnie, le prévinrent et l’étendirent
mort sur la place. Ces deux voltigeurs, sous les ordres
du caporal Delfini, avaient joint la gendarmerie dans la matinée.
Le contumax qui a été détruit dans cette battue
est le nomme Dominique Mozziconacci, dit
Cantaretto, berger, d Olmeto, condamné à dix ans de réclusion ,
pour vol, le 22 juillet 1819. Il avait, depuis lors, blessé plusieurs
gardes champêtres, arrêté et volé des voyageurs sur la
route d’Ajaccio à Sartène, et fait feu sur la
gendarmerie en diverses rencontres.
(Journal de la Corse du 19 mai 1827)
CIAVALDINI Antoine
Auteur de12 assassinats
BOCOGNANO
François
MARIANI
François dit Peverone
Le "Journal
du Département de la corse" écrit dans son numéro 50
du 11 décembre 1818 que Le bandit Mariani François, dit
Peverone, forçat libéré, auteur de plusieurs
assassinats, est tué par le caporal Grimaldi des
voltigeurs corses. Ce bandit continuait à inspirer la
terreur dans toute la région depuis sa sortie du bagne.
GASPARINI
Natale
Devient bandit en 1920
SCAPOLA Ghjuan' Baptista
Devient bandit en 1830
jusqu'en 1846
Les freres RIBETTI
de Casevecchie
RICCIARDI Don Luiggi
BASTIANESI Francescu
d'Ucciani
NEGRONI Ghjuliu
Rival de Gallochio
SAROCCHI François
Né en 1792 à Rusiu (Haute Corse), SAROCCHI a été, au
cours de ses nombreux exploits, condamné 15 fois dont 4 fois à la peine de mort.
En 1824, les autorités lui délivrent un passeport italien pour quitter la
Corse mais il préfère rester pour venger son ami Ancino
guillotiné à Bastia. Avec ses complices, Pascal GAMBINI
et Jeean-Baptiste TORRE, il tente de capturer le
bourreau Louis SIMALIOT mais ce dernier réussit à
s'échapper tandis que son aide Martin ALVIDA reste
prisonnier de ses ravisseurs. On retrouvera son corps
quelques jours plus tard dans les environs de Furiani.
Les trois bandits seront arrètés quelques jours plus
tard et SAROCCHI sera finalement guillotiné sur la place
Saint Nicolas par SIMALIOT lui même le 31 mai 1825.
MORETTI Joseph Marie dit Fiascone
Le 25 juin 1828, Le sergent Olivieri, commandant
le détachement de la 1ère
compagnie des voltigeurs Corses stationnée à Tox,
arrondissement de Corte, a arrêté, au lieu dit Lotina,
situé entre Tox et Tallone, Joseph Marie Moretti, dit
Fiascone, sous mandat d'amener pour complicité
d’assassinat. Moretti était était en compagnie du bandit
Garrelli, de Castagneto, qui malgré la poursuite des
voltigeurs parvint à leur échapper en abandonnant
Moretti et une partie de son bagage.
GERMANI
Inspire la terreur en Castagniccia/p>
CASANOVA
D'Evisa
En compagnie des frères Multedo,
il est l'auteur de plusieurs assassinats. Condamné par
contumace à perpétuité, il est contraint de prendre le
maquis. Il sera abattu en 1827 par les voltigeurs
dans la région du Fiumorbu, à Poghju di Nazza.
GAMBINI Pasquale
Avec son frère Ghjuvan Andria, en
1821, ils sont responsable d'un triple assassinat sur
des gendarmes pris en embuscade.
Un an plus tard, ils attaquent la gendarmerie de Piedicroce.
Ils seront condamnés à mort 7 fois par contumace.
Dans l'impossibilité d'éradiquer le crime, la justice
préfère se débarrasser de ses bandits.
En 1823, avec GALOCCHIO, Pasquale bénéficie d'un
sauf-conduit pour quitter la Corse.
BASTIANI Antone
GIOVANNI Pietro
(1859-1899)
Petru Giovanni est né en 1859 à
Sartène. En 1884 il commet son premier vol et son premier
meurtre en assassinant Jean Bartoli. En 1898, avec le
meurtre du gendarme Luciani, il a à son actif 15 assassinats.
Un jour, le pied blessé, son chien
ayant été tué, le bandit se présente chez prete
Bastianu, curé d'un petit village perdu dans la
montagne du Sartenais, pour lui demander l'hospitalité.
Le curé, accepte de l'aider et lui passe la soutane.
Pendant plusieurs jours, Petru Giovanni servira la messe
et se comportera en vrai serviteur de Dieu. Quand son
pied fut guéri, le bandit abandonna sa soutane, reprit
sa cartouchière et son fusil puis s'en retourna au
maquis non sans avoir assuré l'abbé de sa protection et
de sa reconnaissance éternelle.
Après avoir terrorisé et racketté
toute la région pendant plus de 15 ans, le 16 novembre
1899, il est finalement tué durant son sommeil d'une
balle en pleine tête, dans une bergerie près de Conca,
par le père de la jeune fille qu'il était venu séduire.
SANGUINETTI
Domenico
De Vensolasca
Déserteur de l'armée à Toulon en 1909, retourne se
réfugier en Corse et s'engage activement dans la
vendetta de Venzolasca.
ROGNONI
Gaetano
De Venaco
GALEAZZI
Le 13 septembre 1895, le bandit Galeazzi est tombé dans une
embuscade que lui dressèrent les brigades de Sartène et
de l'Ortolo. Adossé à une chêne, et le fusil en main, il
fut pris et désarmé par quelques gendarmes, alors que
d'autres le couchaient en joue. (L’ECHO DE LA GENDARMERIE NATIONALE)
BERNARDINI
Dans la
nuit du 18 au 19 septembre 1895, après une embuscade de
trois jours, la brigade de Saint-Laurent, sous la
direction du commandant de la section, réussissait à
cerner, dans une maisonnette, le bandit Bernardini, sous
mandats d'arrêt, .pour tentative de meurtre suivi de
viol sur une jeune fille.
Aux
premières sommations faites par la gendarmerie, Bernardini répondit par un coup de fusil qui,
heureusement, n'atteignit personne. Les gendarmes, après
avoir enfoncé les volets d'une fenêtre, ripostèrent à coups de
revolver, et le bandit, qui avait encore pu décharger
trois nouveaux coups de son arme, toujours sans
résultat, tomba foudroyé, atteint de plusieurs
balles. Aussitôt
la mort-connue, dès réjouissances", publiques eurent
lieu, car les habitants n'osaient plus, tant il était
craint, vaguer librement à leurs affaires.
(L’ECHO DE LA GENDARMERIE NATIONALE)
ROBAGLIA
Le 25 août
1935, c'était le nommé Robaglia, sous mandat d'arrêt
pour tentative d'assassinat, qui était arrêté à son domicile,
après une perquisition très minutieuse, alors qu'il se
croyait à l'abri dans un coffre du grenier.
Cette
arrestation, due au flair et à l'intelligence du
gendarme Salini, fait honneur à ce militaire ainsi qu'à
ses camarades de la brigade de Sainte-Lucie-de-Tallano.
(L’ECHO DE LA GENDARMERIE NATIONALE)
SANTA LUCIA
Un autre bandit, le redoutable Santa Lucia, accourut des premiers aux cris
d'indépendance que poussa l'Italie. Il combattit en
brave pour chasser les Autrichiens; mais lorsque ses
excès commis par les défenseurs de la Péninsule
amenèrent les Français sous les murs do Rome,
Santa Lucia se souvint qu'il était lui-même Français, et
il brisa aussitôt son épée.
(Extrait de "Un bandit Corse" :
http://www.ac-corse.fr/Lettres/docs/AdaptationFrsTextesLigne/bandit.htm).
Son père avait été tué dans une querelle, par un jeune
homme du même pays, disait-on ; et Sainte-Lucie était
resté seul avec sa soeur. C'était un garçon faible et
timide, petit, souvent malade, sans énergie aucune. Il
ne déclara pas la vendetta à l'assassin de son père.
Tous ses parents le vinrent trouver, le supplièrent de
se venger ; il restait sourd à leurs menaces et à leurs
supplications.
Alors, suivant la vieille coutume corse, sa soeur,
indignée, lui enleva ses vêtements noirs afin qu'il ne
portait pas le deuil d'un mort resté sans vengeance. Il
resta même insensible à cet outrage, et, plutôt que de
d'accrocher le fusil encore chargé du père, il s'enferma,
ne sortit plus, n'osant pas braver les regards
dédaigneux des garçons du pays.
Des mois se passèrent. Il semblait avoir oublié jusqu'au
crime et il vivait avec sa soeur au fond de son logis.
Or, un jour, celui qu'on soupçonnait de l'assassinat se
maria. Santa Lucia ne sembla pas ému par cette nouvelle
; mais voici que, pour le braver sans doute, le fiancé,
se rendant à l'église, passa devant la maison des deux
orphelins.
Le frère et la soeur, à leur fenêtre, mangeaient des
petits gâteaux frits quand le jeune homme aperçut la
noce qui défilait devant son logis. Tout à coup il se
mit à trembler, se leva sans dire un mot, se signa, prit
le fusil pendu sur l'âtre, et il sortit.
Quand il parlait de cela plus tard, il disait : "Je
ne sais pas ce que j'ai eu ; C'a été comme une chaleur
dans mon sang ; j'ai bien senti qu'il le fallait ; que
malgré tout je ne pourrais pas résister, et j'ai été
cacher le fusil dans le maquis, sur la route de Corte."
Une heure plus tard, il rentrait les mains vides, avec
son air habituel, triste et fatigué. Sa soeur crut qu'il
ne pensait plus à rien.
Mais à la nuit tombante il disparut.
Son ennemi devait le soir même, avec ses deux garçons
d'honneur, se rendre à pied à Corte.
Ils suivaient la route en chantant, quand Santa Lucia se
dressa devant eux, et, regardant en face le meurtrier,
il cria : "C'est le moment !" puis, à bout
portant, il lui creva la poitrine.
Un des garçons d'honneur s'enfuit, l'autre regardait le
jeune homme en répétant : "Qu'est-ce que tu as fait,
Santa Lucia ?"
Puis il voulut courir à Corte pour chercher du secours.
Mais Santa Lucia lui cria : "Si tu fais un pas de
plus, je vais te casser la jambe".
L'autre, le sachant jusque-la si timide, lui dit : "Tu
n'oserais pas !" et il passa. Mais il tombait
aussitôt la cuisse brisée par une balle.
Et Sainte-Lucie, s'approchant de lui, reprit : "Je
vais regarder ta blessure ; si elle n'est pas grave, je
te laisserai la ; si elle est mortelle, je t'achèverai".
Il considéra la plaie, la jugea mortelle, rechargea
lentement son fusil, invita le blessé à faire une
prière, puis il lui brisa le crâne.
Le lendemain il était dans la montagne.
Et savez-vous ce qu'il a fait ensuite, ce Santa Lucia ?
Toute sa famille fut arrêtée par les gendarmes. Son
oncle le curé, qu'on soupçonnait de l'avoir incité à la
vengeance, fut lui-même mis en prison et accusé par les
parents du mort. Mais il s'échappa, prit un fusil à son
tour et rejoignit son neveu dans le maquis.
Alors Santa Lucia tua, l'un après l'autre, les
accusateurs de son oncle, et leur arracha les yeux pour
apprendre aux autres à ne jamais affirmer ce qu'ils
n'avaient pas vu de leurs yeux.
Il tua tous les parents, tous les alliés de la famille
ennemie. Il massacra quatorze gendarmes, incendia les
maisons de ses adversaires et fut jusqu'à sa mort le
plus terrible des bandits dont on ait gardé le souvenir.
LEANDRI
Finaltiero
Originaire de San Gavino d'Amugnani ce Contumace dont les
derniers instants sont relatés dans le Journal du
Département de la Corse du 12 janvier 1828, on
peut lire le récit détaillé de la poursuite, par les
forces de gendarmerie et les voltigeurs. Récit
dramatique à souhait où, après un combat qui dura
quatorze heures et entraîne la mort de deux gendarmes,
le bandit fut découvert, le crâne fracassé, dans la cave
de la maison assiégée.
QUILICHINI Joseph Antoine dit Bucchinu
De Poggio-di Tallano
Dans le Journal du
département de la corse du 4 décembre 1828, on
peut lire que le bandit Quiliquini, prévenu de meurtre
et d'assassinat, a été capturé après trois jours
d'embuscade par les brigades de Sartène et de Serra di Scopamène.
GIUDICELLI
François Jean dit Ruspu
De Serra di Fiumorbo
Condamné
par contumace aux travaux forcés à perpétuité le 2
octobre 1821, pour meurtre et vols à main armée, le
bandit Giudicelli qui gardait le maquis depuis sept ans,
a été arrêté par la brigade de gendarmerie de Ventiseri
au mois de novembre de la même année.
GARELLI
Charles Jean
Dans
le Journal du département de la Corse du 27
décembre 1828, on peut lire le récit de la «
destruction» du dangereux bandit Ch. J. Garelli, de
Castagneto d'Alesani :
"Les
babitans de Valle d’AIesani, de Piedicroce,
de Ccrvioni et de Pietra di Verde, viennent d'être délivrés du
contumax Charles Jean Garelli, de la commune de
Castagneto, qui depuis longtemps répandait la terreur
dans ces cantons. Ce bandit couvert d'un grand nombre de
crimes parmi lesquels on compte l’assassinat du
percepteur d’Alesani, et d'un maréchal-des-logis
de gendarmerie, a été tue le huit de ce mois
dans une action qu’il avait engagée avec les voltigeurs
Jean-Antoine Casanova et Antoine Casanova tous deux de
la première compagnie du bataillon Corse commandée par
M. Peraldi. Ces militaires qui bravant la rigueur de la saison,
guettaient jour et nuit le malfaiteur Garelli, l’ont
enfin découvert et sont parvenus, mais non sans péril,
à purger la société de ce criminel, aussi cruel qu audacieux".
BUONACORSI
Joseph dit Tambinu
L'arrestation de Joseph Buonacorsi d'Olmeto est relatée
dans le Journal du département de la Corse du 08 janvier 1829 :
"Ce bandit qui faisait la
désolation de tout un canton et particulièrement des
environs de Ciamanuacce est tombé après une vigoureuse défense, percé de
plusieurs balles. Le maréchal des logis Gerni, qui le
poursuivait avec quatre gendarmes l’a vainement sommé de
se rendre après l'avoir cerné. Le contumax a répondu par
des coups de fusil et il avait épuisé toutes ses
munitions, lorsque le pistolet qui renfermait sa
dernière cartouche a éclaté dans sa main. C'est au moment de
l’explosion que les gendarmes Larvette, Besse et Bausard
lui ont donné 1e coup mortel. La destruction de ce
scélérat fait d'autant plus d'honneur au
maréchal-des-logis Gerni, que ce sous officier , atteint
depuis longtemps de fièvres intermitentes, n’a pu
trouver que dans le sentiment de ses devoirs la force
nécessaire pour entreprendre des marches forcées et
gravir des montagnes presque inaccessibles".
LUCCHINI
Joseph
Prévenu
du crime de faux monnayeur et de plusieurs assassinats,
Joseph Lucchini a été arrêté dans la nuit du 6 au 7
janvier 1829 par les voltigeurs après 48 heures passées
dans la neige.
GIOVANANGELI
Giovan Domenico
De Granacce
En 1861,
Giovanangeli se querelle avec le maire Don Giovanni
Leandri qui courtise sa femme. Après avoir tenté de tuer
son rival, il prend me maquis d'où il accomplira sa
vengeance un peu plus tard.
PADOVANI
Maria, Fiodispina
De Ota
Rare sont les
femmes qui pour suivre leur compagnon ou pour venger
leur honneur deviennent bandits.
Maria
Fiordispina, après avoir tué son amant sur la place du
village à Ota, prend le maquis. Elle sera plus tard
enlevée par ses frères qui veulent l'empêcher de
continuer à se "disgracier". Cependant, la lamentation
chantée à sa mort montre que son état de femme-bandit
était en fait symbolique et posthume.
POLI
Mathieu, dit BORGHETTO
De Guagno
Journal du Département de la Corse – 2 avril 1829
AJACCIO, le 2 Avril 1829
Enfin
Borghello a cessé de vivre.
Si notre
Journal , ne devait point dépasser les limites de la
Corse, ce peu de mots suffiraient pour apprendre à nos
lecteurs, tout ce qu'a d’heureux un pareil évènement.
Ici, en effet , au milieu des témoins de ses nombreux
forfaits, au milieu des malheureux dévoués à la fureur
de ses vengeances, il n’est pas besoin sans doute, de
venir dérouler le tableau des crimes de Borghetto pour
faire bénir la main qui a délivré le pays d’un bandit
aussi redoutable.
Mathieu
Poli de Guagno , plus connu sous le nom de Borghetto
était frère du trop fameux Théodore qui fut longtemps la
terreur de la Corse ; associé de bonne heure aux
exemples d’un tel maître, Borgbetto ne tarda pas à se
montrer digne de l’imiter, et lorsqu’à la nouvelle de la
mort de Théodore les habitants de ce département se
livraient à l’espérance d'un plus heureux avenir,
Borghello parut et les crimes recommencèrent.
Plus
féroce même que son frère, Borghetto ne cherchait point
de prétexte à ses assassinats ; Sans cesse altéré de
sang, il n attendait point que la vengeance lui eut
désigné ses victimes, et le premier venu, n’était pas
plus que ses ennemis à l’abri de ses coups.
Jamais son
âme ne fut accessible à aucun sentiment humain, et le
malheureux qu’il égorgeait sans défense, eut tenté
vainement d’émouvoir sa pitié.
Fier de
son odieuse renommée, se voyant pour ainsi dire avec
orgueil l’objet de l’exécration publique, il ne
craignait point de braver audacieusement la rigueur des
lois, et il semblait se faire honneur du nombre de ses
crimes. C’est ainsi qu’on la vu assumer sur sa tête la
responsabilité d‘un assassinat dont l’auteur était
inconnu.
Dans le
court espace de deux ans et quelques mois, Borghetto a
donné la mort à six personnes, en a blessé deux autres,
et l’effroi qu’il inspirait était tel que ceux qui
croyaient avoir à le redouter, n’osaient point cultiver
leurs champs et allaient dans les villes, loin des
contrées qu’il fréquentait, chercher un refuge contre
les atteintes de ce forcené.
Poursuivi
nuit et jour par la force armée Borghetto a été tué en
se battant à outrance contre des gendarmes qui l’avaient
vainement sommé de se rendre. Mort trop douce pour un
monstre, qui a signalé par tant de forfait» son passage
dans la carrière du crime et que réclamaient les
angoisses et l’infamie de l'échafaud.
Des détails que nous recevons à
l’instant nous apprennent que c'est surtout à la
vigilance et aux plans bien combinés de M. Walter, Sous
lieutenant de gendarmerie à Vico que l’on doit la
destruction de ce bandit. Il a succombé dans la nuit du
28 au 29 mars sous le feu des nommés Battini, brigadier
de gendarmerie à Azzana, Poncet et Leonzi, gendarmes à
la même résidence.
En 1841, le nombre d'assassinats commis dans l'île est
de 136.6..
Entre 1846 et 1850 on ne compte pas moins de 147
homicides par an ; l'année 1849 étant la plus meurtrière
avec 236 homicides.
Alors, pour aider les gendarmes à capturer les bandits,
une seule arme s'avère efficace : La prime.
L'état installe la corruption.
Des groupes de
voltigeurs, sorte d'auxiliaires de justice, sont créés.
Les actes de trahison se multiplient.
Une loi de prohibition est promulguée le 10 juin 1853 et
suivi par une vaste campagne de désarmement des
populations qui n'aura pour seule conséquence que la
prolifération du gibier !
Le code 248 du code pénal contre les receleurs est alors
appliqué plus sévèrement et les proches de bandits sont
inquiétés et emprisonnés pour complicité ... comme au
temps des génois.
De fait, les meurtres baissent de moitié et en 1855, on
ne recense plus que 78 assassinats.
Malgré l'optimisme de l'Etat, on assistera cependant à
de nouvelles flambées du banditisme sous la troisième
république.
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