UNE ÎLE : LA CORSE

 

Vous pouvez écouter sur cette page un extrait de la chanson "Isula Idea" interprétée par Petru GUELFUCCI

 

Les Grecs l'avaient appelée Cyrnon, Terapne, Kurnos (ou Kyrnos), Calista et les Romains lui donnèrent le nom de Corsica.

L'histoire de la Corse commence avec Homère qui décrit cette île (le pays Lestrigon) dans son poème "l'Odysée" écrit vers la fin du 8ème siècle avant J.C. Cette île qui n'avait pas encore de nom, allait devenir (selon le récit de l'historien Hérodote dans "ses histoires") à partir de 546 avant J.C, une terre d'émigrants.

Convoitée par tous les peuples de l'antiquité et des temps modernes (Phéniciens, Etrusques, Grecs, Phocéens, Romains, Carthaginois, Vandales, Goths, Lombards, Sarasins, Fançais, Toscans, Papes, Pisans, Aragonais, Gênois, Milanais, Anglais, Allemands ) qui s'en disputèrent la possession, la Corse, malgré de longues luttes acharnées, parvint à rester libre. Ses habitants préférèrent de tout temps la mort à l'esclavage. A partir de 259 avant J.C et pendant plus de 700 ans, les Romains vont occuper notre île. Malgré leurs persécutions et leurs conquêtes meurtrières, jamais ils ne purent imposer au peuple Corse ni leurs coutumes, ni leur culture, ni leur langue, ni leurs Dieux.

Assassinée par Rome, abandonnée par la papauté, dévastée par les incursions, exploitée par les seigneurs féodaux, chefs de bandes sans scrupules, trahie, volée, colonisée par Pise, la Corse ne connaîtra un peu la paix que par la venue l'Office de Saint-Georges. 

Avec ses héros et ses martyrs dont les exploits retentirent jusqu'au rivages de l'Afrique et de l'Asie Mineure, l'île de Corse fut souvent conquise mais ne fut jamais soumise.

 


 

FIGURE ALLEGORIQUE DE LA CORSE DANS LES GRANDES SALLES DE RAPHAEL AU VATICAN.

 

Dès son avènement au trône pontifical en 1585, Sixte-Quint (Felice PERETTI), dont la garde pontificale est formée essentiellement de corses, confie aux plus habiles artistes le soin de compléter les décorations du Vatican, que la mort prématurée de Raphaël avait laissées inachevées.

Dans l'une des salles de ce monument, au-dessus de la fameuse bataille de Constantin contre Maxence, au pont Milvius, on voit, entre autres peintures à fresque, la personnification de la Corse. C'est une femme robuste, au regard vif et intelligent, fièrement assise sur un rocher et baignant ses pieds dans la mer. Une main est armée d'une lance, de l'autre main elle s'appuie sur une épée.

Sur sa tête, surmontée d'une tour, s'ajuste la peau d'un lion. Autour d'elle folâtrent des Génies, dont l'un, monté sur un mouflon, symbole d'une chasse spéciale à la Corse, soutient une corne d'abondance garnie de pampres et de raisins ; un autre a sur le dos une corne de même nature remplie de divers fruits. Enfin un troisième reçoit les caresses d'un chien, emblème de la fidélité. En haut de cette fresque on lit cet exergue : Cyrniorum fortia bello pectora. Les Corses au cœur intrépide pour les combats. Et plus bas : Sixtus V. P. M. Anno 1° sui pontificatus.

Comment expliquer cet hommage rendu par Sixte-Quint à un pays qui avait cessé d'appartenir aux états de l'église et dont Gênes s'était emparé depuis longtemps ?

 


 

La Corse, avec ses 1000 km de côte, mesure 186 km de long et 90 km de large.

Son périmètre est de 500 km, sa superficie est de 8680 kms2.

Elle s'étend depuis le 41.21.4 degrés de latitude jusqu'au 43.41.7 degrés et depuis le 6.11.17.4 degrés jusqu'au 7.13.35 degrés de longitude.

 

Elle est la quatrième île de la Méditerranée après la Sicile (Bonifacio-Trapani, distante de 472 kms), la Sardaigne (Bonifacio-Santa teresa di Gallura, distante de 17 kms) avec laquelle elle à pendant longtemps partagé le même destin et Chypre.

Elle est entourée de plusieurs îles moins grandes dont les plus connues sont : Elbe (224 km2), Giannutri (26 km2). Giglio (21 km2), Capraja (19 km2), Pianosa (10,25 km2), Monte-Cristo (10 km2),  la Gorgona (2,2 km2).

 

Ses plus hauts sommets (pour les plus connus) sont : le monte Cinto (2706 m), le Monte-Rotondo (2622 m), la Paglia-Orba (2525 m), le monte Cardo (2453 m), le monte Padro (2390 m), le Monte-d'Oro (2389 m), le Monte Renoso (2352 m), le Capo tafonato (2335 m), La punta Artica (2327 m), le monte l'Incudine (2134 m).

 

Ses fleuves les plus importants sont :  le Golo (89,4 kms) qui prend sa source sur le mont Tula, le Tavignano (88,7 kms) qui prend sa source au lac de Nino, le Fiumorbo (45,7 kms) qui prend sa source dans le massif du Renoso. le Liamone (40,9 kms) qui prend sa source sur le monte Retto, le Fium'alto (30,9 kms ),  le Bevinco (28,1 kms),

 

Les étangs les plus importants sont : Chiurlinu, ancien port de Biguglia (1450 ha), Urbinu (790 ha), Diana, ancien port d'Aleria (570 ha), Palu (212 ha), Balistra (99 ha).

 

La Corse compte une quarantaine de lacs naturels dont les plus importants sont : Bettaniella (7,4 ha - altitude : 2321 m),  Capitello (6 ha - altitude: 1930 m), Nino, ou Ino (6 ha - Altitude: 1743 m), Bastani (4,4 ha - altitude: 2092 m), Creno (2,3 ha - altitude: 1310 m), Oriente (1 ha - altitude: 2060 m), Pozzolo (altitude: 2348 m), Nieluccio (altitude: 1919 m).

 

De par sa position géographique la Corse possède de nombreuses sources d'eau minérales sulfureuses et ferrugineuses aux puissantes vertus thérapeutiques mais malheureusement peu exploitées: Pietra-Pola, Puzzichello, Guitera, Caldaniccia, Gagno, Orezza, Lucciana.

 

La Corse possède aussi d'importants ressources minières, en particulier en Haute Corse. C'est entre 1900 et 1910 que le nombre de mines en activité atteint son apogée. L'île compte à cette époque plus de 500 mineurs.

L'arrivée massive d'immigrés Italiens et d'ouvriers qualifiés participèrent à cette exploitation : Antimoine (Meria, Tominu, Luri, Ersa); Fer (Olmeta, Renno, carbini, Patrimonio, Feringule, Lota); Anthracite (Osani); Plomb argentifère (Pratu, Argentella, Ile-Rousse, Poggio d'Oletta, Corbara, Lunghignanu, Ciottona); Manganése (Aleria); Cuivre (Castifau, Paternu, Bevincu, Cardu, Linguizetta); Amiante (Canari, Scolca, Noceta); Arsenic (Matra); Albâtre (Brando, Crocicchia, Monte-Cibto); Les hauts fourneaux de Toga et la fonderie de Sari-Solenzara. Autant de richesses qui ne furent que peu ou pas du tout exploitées.

 

Il existe une profonde diversité géographique entre la Corse Alpine (L'En-deçà-des-Monts) et la Corse Hercynienne (L'Au-delà-des-Monts) qui correspondent respectivement et approximativement à la division des deux départements de la Haute Corse et de la Corse du Sud).

La Haute Corse comprend 3 arrondissements (Bastia-chef-lieu, Calvi, Corte) divisés en 30 cantons et 236 communes.

La Corse du Sud est divisée en 2 arrondissements (Ajaccio-chef-lieu, Sartène), 22 cantons qui regroupent 124 communes.

Au total, le département se compose de 5 arrondissements, 52 cantons, 360 communes (333 en zone montagne), 29 villes et 331 villages.

 

 

 

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Date de mise à jour pour cette page : 18 avril 2020