Au tout début, sur la carte de Corse dessinée par Ptolémée, à
l'emplacement de l'actuel Bastia figurait un lieu appelé
Mantinorum (ou Mantinum)...
Plus tard, au fond d'une petite anse inhospitalière, encombrée de rochers,
uniquement accessible par un sentier escarpé, quelques habitants
de Cardo sont venus au XIV ème siècle y installer leurs
misérables cabanes de pêcheurs...
Vers 1380,
pour des raisons stratégiques, Leonello Lomellini décide d'édifier une bastiglia sur cet ultime
contrefort rocheux situé en bord de mer juste avant la longue plaine orientale.
Modifiée et agrandie au XVe siècle, elle est en mauvais état en 1519 et l'office
de Saint-Georges, qui administre alors la Corse pour le compte de la République
de Gênes, décide de faire ériger une nouvelle forteresse dans laquelle seront
construits également les appartement du gouverneur. Ce dernier quittera alors
Biguglia pour s'installer définitivement dans sa nouvelle résidence en 1521.
Par la suite, la
vie va s'organiser entre deux quartiers : Terra Nova, qui se développe
rapidement sur le promontoire, autour de l'actuelle citadelle et Terra Vecchia,
qui existait déjà, et qui s'agrandit en bordure de l'anse de l'actuel vieux
port. L'ensemble s'appellera désormais La Bastia.
Dès son origine
et au contraire des autres présides génois comme Ajaccio, Calvi, Bonifaciu ou Algaghjola, Bastia est une ville ouverte à la population locale. Nobles génois et
bastiais se côtoient sans cependant avoir les mêmes droits devant Gênes.
Parmi les
nouveaux habitants, on rencontre ceux de la piève d'Ortu (Belgodère, Corbaghja,
Cardu, La Vetrice, Biguglia, Furiani) et d'autres venus des piève voisines (Petrabugnu,
Le Casevecchie, La Guaitella, Lota ; Quelques-uns arrivent du Capi Corsu (Brandu,
Pinu) et plus rarement du reste de la Corse.
Les habitants
qui viennent de l'extérieur de l'île arrivent essentiellement de Lugurie (Levento,
Moneglia, Framura).
La colonie génoise va donner à la société de nombreux
notables de premier plan, des soldats et des fonctionnaires attachés à
l'administration du gouverneur. Aux Corses, originaires des villages proches de
Bastia, comme Cardo ou Belgodère, la République de Gênes leur refuse l'accession
à la noblesse empêchant leur participation aux plus hautes charges publiques.
Vers la fin du
XVIIe siècle une nouvelle notabilité apparaît : De riches notables ruraux qui
ont choisi de s'installer à Bastia vont bientôt dominer la ville.
Jusqu'à la fin
de l'occupation génoise, Bastia reste une forteresse et demeure le siège de
l'administration de la Corse et de la justice exercée par le gouverneur.
En 2020,
Bastia, capitale de la Bagnaja est une ville de 48000 habitants.
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