DES AFFAIRES CRIMINELLES HORS NORMES

LE MYSTERE DE LA FEMME SANS TÊTE

 

 

A la fin de l’été 1979, une jeune infirmière d’origine bretonne, originaire de Brest, âgée de 29 ans, Marcelle Nicolas, est venue passer quelques jours de détente dans une jolie station balnéaire du Cap Corse, les Orangers, un camping de Miomo, en compagnie de son fils Yann âgé de 8 ans.

Elle avait prévu de rentrer sur le continent le 25 août. Mais sa famille et ses amis ne l’ont jamais revue !

Le Lundi 10 septembre 1979. la police de Bastia est saisie d’une demande de «recherche dans l’intérêt des familles». Des proches de Marcelle Nicolas, sont venus signaler la disparition inquiétante de cette mère célibataire partie en vacances en Corse avec son fils.

Comme l’été précédent, elle a passé quelques jours au camping Les Orangers, à Miomo, une charmante petite station balnéaire située près de Bastia. Puis, au retour, elle devait rendre visite à ses parents, à Brest, avant de regagner la région parisienne où elle travaillait comme infirmière en psychiatrie à l’hôpital Esquirol, l’ancien asile de Charenton. Mais elle n’est pas rentrée.

 

Les policiers corses interrogent quelques témoins qui déclarent la connaître vaguement. Marcelle aime s’amuser, disent-ils. C’est une jeune femme libérée qui n’hésite pas à faire garder son fils par des employés du camping lorsqu’elle part faire la fête. Mais, de l’avis général, elle s’occupe très bien de Yann. Ils ont même vu l’enfant monter avec elle à bord d’une barque de pêcheur qu’elle a louée pour une promenade en mer, fin août. Et personne n’a rien noté.

 

La jeune femme a pourtant bien décalé, à la dernière minute, son départ, initialement prévu au 25 août car son fils était malade. En effet, on apprend que le 26 août, elle se rend à l’hôtel de police pour demander l’adresse d’un médecin. Elle est inquiète, diront les témoins, voire très agitée.

Mais lorsque le médecin se déplace, il constate que le petit garçon et sa mère ne sont pas à l’hôtel.

La jeune infirmière, qui s’est volatilisée avec son enfant après leur retour d’une balade en mer, sera recherchée pendant plusieurs années par la police et même par des détectives privés. Un comité réunissant les proches sera même créé. En vain…

L’affaire sombre peu à peu dans l’oubli quand un extraordinaire coup de théâtre intervient 9 ans plus tard, le 8 août 1988.

Ce jour-là, alors qu'elle s'apprête à enterrer son père dans le cimetière marin de Miomo, dans le Cap Corse, Marie-Catherine apprend par le fossoyeur que le corps momifié d'une femme, dont la tête est coupée, a été caché dans le caveau familial. Au village, c'est le choc.

L’autopsie révèlera qu’il s’agit de Marcelle Nicolas, l’infirmière Bretonne, disparue en 1979 avec son fils Yann… La femme a été battue ; on relèvera sur son corps plus d’une soixantaine de fractures et sa tête a été découpée à la scie électrique.

 

L’affaire est relancée et la gendarmerie fouille à nouveau la région afin de déceler de nouveaux indices. Les recherches s’étendent même à toute la Corse, car les enquêteurs apprennent que Marcelle Nicolas avait eu le projet de visiter le sud de l’île en auto-stop. Marcelle et son fils sont introuvables depuis et l’enquête s’enlise.

Dès lors, une cellule spéciale est créée au sein de la police judiciaire de Bastia. Flics et gendarmes passent la région au peigne fin dans l’espoir de récolter des indices sur le sort de Marcelle. En vain. Les pistes sont toutes infructueuses, et le dossier finit par être classé.

 

Un an plus tard, pourtant, l’affaire ressort des tiroirs contre toute attente. En novembre 1989, une trentaine d’enquêteurs investissement une étrange maison abandonnée, à quelques encablures du camping de Miomo où séjournait la mère de famille. Dans les environs, il y a également une ancienne fonderie. Sur place, les investigations mènent à un tunnel souterrain, partiellement sous l’eau, dans lequel les découvertes macabres vont s’enchaîner, selon la presse de l'époque. Elles se révéleront infructueuses.

 

En 1994, la famille de Marcelle, désespérée face à l’inertie des investigations, lance un dernier appel dans l’émission « Témoin numéro 1 » sur TF1. Ils supplient les habitants de briser l’omerta. Et cela fonctionne. Les enquêteurs reçoivent de nombreux témoignages, et placent même quelques personnes en garde à vue. Mais faute d’éléments, ils sont finalement tous relâchés.

Le dossier de cette affaire reste aujourd'hui mystérieusement introuvable.

 

Marcelle a été inhumée en 1990 au cimetière Valmy, à Paris, près de l’hôpital psychiatrique où la jeune maman exerçait son métier d’infirmière.

 

( Résumé à partir d'extraits de différents journaux de l'époque )

( Miomo - Photo JST )

 

 

 

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Dernière mise à jour pour cette page : 10 septembre 2025