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OLETTA
Le hameau
ruiné de ROMANACCE
Photos JS.TIMOTEI
Département de la Haute-Corse
Hameau situé sur la
commune d'Oletta
CP : 20232
Latitude : 42.632387
Longitude : 9.362843
Altitude : 359 m,
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Le hameau de Romanacce (le
Bonemanaccie) fait partie de la commune d'Oletta dont il
est distant de 3,8 km. Il se trouve être le plus haut de
la commune.
Pour y accéder, suivre la D38 vers
Poghju d'Oletta.
Après Poghju d'Oletta, rester sur
la droite et poursuivre en direction d'Olivacce
continuer toujours tout droit pendant 1,5km.. Tourner
immédiatement à gauche et poursuivre la route dénommée
Prete Pergola pendant environ 550 m
pour arriver aux ruines de Romanacce.
Au début du XVIème siècle, le
village d'Oletta était au centre d'une piève peuplée de
près de 1000 habitants qui se répartissaient sur quinze hameaux :
Oletta, le Bonemanaccie, La Lecia, lo Saliceto le
Memolacie, le Boccheciampe, le Montagione, le Paganacie,
lo Monticello, le Livacie, lo Pogio, la Costa, Grigogna,
Cazalico, Breghetta.
Le hameau de Romanacce est le seul qui soit aujourd'hui
entièrement ruiné. Autour de la petite chapelle Saint
Antoine rénovée et parfaitement entretenue par la
commune, il ne reste que des pans de murs aux toits
effondré.
Une seule maison pourtant, est
encore debout. En haut de son perron, une porte, qui
n'est pas fermée à clé.
Je rentre et je me trouve dans une
petite pièce où trône un fucone et un berceau. Dans une
seconde pièce tout aussi petite, un autel sur lequel est posée une
image de la vierge... On raconte que dans cette maison,
le vendredi saint du 15 avril 1734, il s'y produisit ce
véritable miracle.
Michele Bartolo, un brave
travailleur, possédait dans sa modeste maison un tableau
de la Vierge, qui lui avait été donné en cadeau par le
révérend Costa, Doyen de Biguglia.
En ce vendredi saint du 15 avril 1734,
comme tous les hommes, Michele a quitté le hameau pour
aller cultiver son petit lopin de terre. Dans la maison,
son épouse Maria, seule avec son enfant s'active à la
préparation des gâteaux destinés à la fête de Paques.
Elle est en train de pétrir lorsqu'elle entend une voix
qui l'appelle : "Maria !". Surprise, elle se retourne
sans comprendre, puis pensant avoir rêvé, elle se remet
au travail ; mais une nouvelle fois, la voix s'élève plus
forte : "Maria, ton enfant brûle !".
Maria bondit alors dans la petite
pièce où se trouve le berceau dans lequel dort le bébé.
Un tison vient de glisser du fucone et le feu commençait à gagner le berceau. La maman
saisit son enfant, le serre dans ses bras,
et, au comble de l'émotion, après avoir éteint le
commencement d'incendie, elle tombe à genoux devant la
Madone. Dans son esprit, aucun doute !
C'est la Vierge qui a sauvé son enfant. Mais pendant
qu'elle remercie avec ardeur, des larmes coulent sur le
visage de la vierge. Incrédule, malgré sa piétée, Maria pose
machinalement un doigt sur le visage baigné de larmes où
son empreinte se fixera pour toujours.
Pendant plusieurs jours, le
tableau allait continuer à pleurer tandis que les habitants de Romanacce accouraient pour voir le miracle. On devine la rumeur qui s'éleva
dans tout Nebbio à la nouvelle d'un tel prodige. D'après les récits de l'époque
certains malades furent même guéris
Après une enquête minutieuse, l'évêque du lieu, Mgr
Curbo, ordonna la translation de l'image à l'église de
Saint André, aujourd'hui en ruines. La translation vers
la nouvelle église où l'on vénère aujourd'hui Notre-Dame
de la Pitié y fut faite le 14 avril 1820.
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