Bibliographie Livre d'Or ***

 

LA CORSE OUBLIEE

TARRANO

LES VILLAGE ABANDONNES DE SORBELLO, POGGIO, PORTA

Vous pouvez écouter sur cette page un extrait de la chanson "Mi trema l'esse" interprétée par I MUVRINI

   

TARRANO

LES VILLAGES ABANDONNES DE 

SORBELLO, POGGIO & PORTA

 Photos JS.TIMOTEI

 

Département de la Haute-Corse

Hameaux situés sur la commune de Tarrano

CP : 20234

Latitude.Porta Suprana) : 42.3410 - Longitude : 9.3950 - Altitude : 594 m.

Latitude (Sorbello) : 42.3420 - Longitude : 9.4004 - Altitude : 615 m.

 

La commune de Tarranu, que l'on aperçoit après avoir passé le col d'Arcarotta en direction de Felce, se situe à une altitude de 798 mètres et occupe une surface de 383 hectares sur une superficie de 3,84 km2.

En des temps plus anciens, cette commune dépendait de l'ancienne piève d'Alesani ; Elle est composée de 6 hameaux : Ortia, U Poghjale (Poggiale), A Porta (divisée en deux parties : A Porta suprana et A Porta suttana), U Poghju (Poggio), U Sorbellu (Sorbello), U Bonicardu (Bonicardo).

Les hameaux de U Poghju, A Porta Suprana, A porta Suttana, U Sorbellu, ont été abandonnés entre 1927 et 1970 et sont aujourd'hui complètement ruinés ; Le hameau de U Poghjale, en partie ruiné, a été longtemps déserté mais il est aujourd'hui habité par une seule personne.

Deux hameaux résistent encore : le hameaux de Ortia, car il bénéficie d'une situation privilégiée au bord de la Départementale 71 et celui de U Bonicardu ; mais leur devenir est incertain car le nombre d'habitants constitué d'une population vieillissante n'a cessé de diminuer au cours des deux dernières décennies  en provoquant une solitude qui pèse lourd sur le toit des maisons aux persiennes définitivement closes.

Cette situation est hélas commune à presque tous les villages d'une Castagniccia qui fut pourtant au XVIIIème siècle l'une des régions les plus prospères et les plus peuplées de Corse.

 

RECENSEMENT DE LA POPULATION DE TARRANU ENTRE 1800 ET 2000

1800 1850 1900 1950 2000
392 335 321 171 14

 

Aujourd'hui Tarrano compte moins de 10 habitants répartis entre Ortia, Poggiale et Bonicardo. C'est la commune la moins peuplée de France dans le département le moins peuplé... mais le mieux doté en Maires !.

 

ORTIA

Traversé par la Route Départementale 71, Ortia est le plus gros bourg de la commune. Avant 1930, il y avait à Ortia, l'écoles des filles qui fusionnera plus tard avec l'école de garçons de Poggiale. Avec jusqu'à 50 habitants, le village possédait deux épiceries et deux bars. C'était aussi le hameau le plus peuplé et le plus animé. Les habitants de la commune aimaient s'y retrouver régulièrement. Les enfants s'asseyaient sur le mur qui borde la route devant l'épicerie pour regarder passer les voitures encore rares en ce temps là.

 

 

Ortia

 


 

Pour se rendre aux hameaux ruinés,  il faut, à partir de Ortia, suivre sur 1,300 km la route Départementale D71 en direction de Felce.

Dans un virage, sur la droite, prendre la route communale qui conduit à Bonicardu. De là, on rejoint le chemin d'une randonnée baptisée La ronde des fontaines (1) par le Parc Régional. Ce sentier balisé passe sous les châtaigniers et conduit au village de U Petricaghju en passant par l'église ruinée de Santa Maria, U Sorbellu, U Poghju et A Porta.

On peut aussi à partir de Poggiale, continuer à pieds (ou en 4X4) par la piste jusqu'aux ruines de Poggio et rejoindre à Sorbello le chemin de la ronde des fontaines.

   

(1) La Boucle 23, anciennement connue sous le nom de « ronde des fontaines », invite à faire le tour de la vallée en son point le plus bas. Long de 9 kilomètres pour une durée d’environ 3 heures, le sentier traverse les villages de Felce, Perelli, Petricaggio, Tarrano et Valle d’Alesani. Le parcours peut être débuté depuis n’importe lequel des villages énumérés. On y découvre entre autres les ruines de l’Eglise Sainte Marie (Tarrano) ou encore le très beau hameau de Volgheracciu (Felce). Cette boucle est classée comme Sportive par l’Office de Tourisme de la Costa Verde.

 

 

 

Poursuite de la boucle 23 à partir de Bonicardo.
 

 

 

Les ruines de l'église Santa Maria et de son cimetière.

 

 


 

POGGIALE (U Poghjale)

Après Ortia, Poggiale était le hameau le plus important de la commune. Il y avait un forgeron, une Mairie et l'école communale (devenue mixte en 1931) qui comptait encore 22 élèves en 1948.  

Aujourd'hui, le village est inhabité, la route qui y mène n'est plus entretenue, les maisons aux volets désespérément clos tiennent encore debout... mais pour combien de temps ?

La tour dite des "Giovannali", symbole d'un passé chargé d' histoire, a été rasée.

Aujourd'hui le village n'est plus visité que par les chasseurs de sangliers et quelques touristes égarés.

 

 


 

SORBELLO (U Sorbellu)

Dans les années 60, le hameau comptait encore deux habitants :

Une vieille dame qui n'avait jamais vu la mer et qui n'a quitté sa maison qu 'en 1963 pour aller à l'hôpital de Bastia et y mourir.

Un brave homme, qui vaincu par la solitude, a abandonné sa maison en 1970.

Aujourd'hui le hameau n'est plus qu'un tas de ruines envahi par les ronces.

La Paroisse Ste.MARIE (Parocchia di Santa-Maria).

Afin que la paroisse puisse être accessible à tous les habitants et aux bergers on l'avait placée à un endroit stratégique, c'est à dire pratiquement au centre de la commune. C'est ce qui explique son isolement.

 

 


 

POGGIO  (U Poghju)

Le hameau de Poggio était composé de quatre maisons dont il ne reste plus qu'un tas de pierres recouvert par la végétation.

Les derniers habitants ont quitté le hameau en 1947 pour s'installer dans le "gros bourg" de Cervioni situé à 20 km de distance.

 

 

 

 

Poggio (U Poghju)

 


 

PORTA (A Porta)

On peut se rendre à La Porta en partant de Poggiale ou de Poggio par un chemin qui court sous les châtaigniers ; mais le vrai chemin qui était emprunté  à l'époque où tous ces lieus étaient encore habités n'existe plus désormais. Ce chemin permettait de rejoindre le village de Pietricaggio en passant par La Porta, après avoir traversé à gué la rivière de l'Alésani .

Le hameau de Porta est une vaste place aux ruines baignées de soleil et c'est, sans aucun doute, le plus bel endroit de la commune ; C'est aussi pourtant, la première place à avoir été abandonnée par ses habitants.

En 1929, ce hameau possédait une épicerie-boulangeie-bar tenue par Cosimo Vitani (de Porta) et son épouse Julie Domarchi (de Bonicardo).

L'église Saint Laurent (Chiesa di San-Lurenziu), dont on peu encore distinguer le fronton et l'autel, s'est effondrée vers 1920.

En 1945, les maison de A Porta Suttana étaient déjà effondrées.

Sur les cinq maisons de A Porta Suprana, deux étaient à l'état de ruines mais celles qui restaient étaient encore occupées par trois familles jusque dans les années 1955.

 

 

 

 

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Dernière mise à jour pour cette page : 07 jullet 2024