Bibliographie Livre d'Or ***

 

LA CORSE OUBLIEE

GIUSTINIANA

Vous pouvez écouter sur cette page un extrait de la chanson "Mi trema l'esse" interprétée par I MUVRINI

   

GIUSTINIANA

 Photos JS.TIMOTEI

 

Département de la Haute-Corse

Hameau situé sur la commune de Speloncatu

CP : 20226

Latitude : 42.569626

Longitude : 8.970244

Altitude : 248 m,

 

Le hameau abandonné de Giustiniana (ou Giustiniani) se trouve sur la commune de Speloncatu. On peut y accéder en suivant par la D63 puis la D71, à partir d'Île rousse (18 km). Pour ma part, j'ai choisi de suivre la D71 depuis Belgodere.

Juste après le paesolu de Domaltu, le sentier débute au bord de la route, à droite (avant Dom'altu et à gauche en venant d'Île Rousse).

Le parcours, qui forme une boucle, ne présent aucune difficulté et il est accessible à tous.

Depuis la route, le hameau abandonné de Giustiniana peut être atteint en moins de 20 minutes, que ce soit par le chemin tracé en vert ou par celui tracé en noir sur la carte. C'est ce dernier que j'ai choisi de suivre.

   

Début du sentier vers Giustiniani

 

Le panneau indique une randonnée circulaire : la boucle de Giustiniana ; mais mon but était de me rendre uniquement au hameau ruiné.

Après cinq minutes de marches sur un chemin pavé de pierres et balisé en jaune, on arrive à la petite chapelle de San Filippu qui est du XVIIIème siècle comme l'indique le panneau.

Les églises Saint-Martin et Saint-Etienne situées à peu de distance l'une de l'autre, sur l’emplacement du village de Giustiniana, n’existent plus. Les pierres de ces deux monuments, en granit noir, parfaitement bien taillées, ont servi à la construction de l’ancienne Collégiale de Speloncato, à paver les aires ou à bâtir les nombreuses maisonnettes du territoire de cette commune.

 

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Après encore environ cinq minutes sur un sentier très propre et bordé de murs de pierres sèches, une habitation en ruine apparaît. Ici, on peut choisir de poursuivre le chemin soit vers la droite, soit vers la gauche : C'est le début ou la fin, selon le cas, de la promenade circulaire.

En choisissant de continuer son chemin sur la gauche quelques minutes plus tard, on traverse à gué un petit ruisseau et on poursuit le chemin jusqu'à trouver et à franchir un portail en fer. Un peu plus tard, sur un chemin toujours bien entretenu et toujours bordé de murs de pierres, on passe devant une autre maison (ou une bergerie) en ruine et on arrive au lieu dit E torre. Ici, il n’est resté debout, qu’un bout de tour carrée, sans couverture, sur un rocher entouré de fortifications ruinées.

 

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Deux minutes plus tard, on arrive à une intersection. Les panneaux indiquent "I bagni" à gauche et "Giustiniani" à droite.

Les fondations des thermes, d'après l’opinion d’un jeune et savant Archéologique, M. Etienne Michon, ancien élève de l’Ecole normale supérieure et ancien élève de Rome (Chaire d’Archéologie), remonterait au IVème siècle de notre ère. Les Romains ont doté la Balagne d’un établissement balnéaire considérable, unique en Corse, situé sur le territoire de Speloncatu.

En 1894, Romulus Carli, membre de la Société française d'archéologie, écrivait : "L’importance de cet établissement balnéaire résulte péremptoirement du nombre, de la grandeur et de la beauté de ses piscines dans lesquelles pouvaient commodément, assises, se baigner une vingtaine de personnes. Les parois de ces piscines en ciment romain offraient une certaine analogie avec nos anciens réservoirs à huile. Nous estimons plus que jamais que ces bains ont donné leur nom à la région de la Balagne d’autrefois, du latin et du grec, Balinace et Balancion, lieu de bains, et non de chênaie comme d’aucuns le prétendent.

Nous pensons également que le village de Giustiniani, située au-dessus des bains, a été fondée par Cyrille Bélisaire, ou Narses, lieutenant et généraux de Justinien, envoyés au VIème siècle en Corse, pour en chasser les Sarrasins, et que c’est à ces envoyés qu’il faut attribuer la dédicace des églises Saint-Etienne et Saint-Martin autrefois temples païens..."

   

 

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En face de Giustiniani et des bains s’élève un rocher appelé Racula (oracle) ; plus loin, dans une plantation d’oliviers, dite Rezza, on peut voir deux belles pierres à bassins encore bien conservées.

Le village de Giustiniana dépendant de la piève de Sant’Andrea, dont parle l'évêque Giustiniani, devait être, sous la domination romaine, une ville, avec deux temples, ses thermes et ses oracles. Les ruines des temples et des thermes défient le temps comme est encore visible la colline dénommée Racula.

Avant l’arrivée des troupes de Bélisaire, Giustinianopili a dû porter un autre nom. Les pièces trouvées sur l’emplacement de Giustiniana, sont à l’effigie des Césars.

 

 

 

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Dernière mise à jour pour cette page : 9 juillet 2024