Bibliographie Livre d'Or ***

 

LA CORSE OUBLIEE

LA MINE DE FER DE FERINGULE (FARINOLE)

Vous pouvez écouter sur cette page un extrait de la chanson "Mi trema l'esse" interprétée par I MUVRINI

   

FERINGULE (FARINOLE)

La mine de fer

 Photos JS.TIMOTEI

 

Département de la Haute-Corse

Mine de magnétite située sur la commune de Feringule (farinole)

CP : 20253

Altitude: 326 m

Latitude: 42.739797

Longitude: 9.360600

 

On peut se rendre à Feringule en empruntant la D81 puis la D233 à partir de Saint Florent distant de 12 km. De Bastia, Feringule est à 22 km.

Le point de départ du sentier qui mène à la mine se trouve au hameau de Braccolaccia, après avoir travers feringule, au lieu dit funtana vecchia. Se garer avant le pont sur le petit parking en terre. Le sentier débute juste après le pont, sur la droite. Compter environ 20 minutes de marche pour parcourir facilement les 1300 mètres qui conduisent sur le site. Le long du parcours la nature et les paysages magnifiques permettent d'admirer la vue panoramique et grandiose sur Saint Florent, sur le village de Feringule, sa marine et sa tour génoise.

 

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Le sentier qui mène à la minière s'avère être aussi un parcours ludique où l'on nous enseigne un magistral cours de botanique dans notre belle langue Corse.

Le nom de chaque plante est complété par son noms Français et scientifiques Latin.

 

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Les premières évocations de la mine de Feringule datent du XVIème siècle, mais c'et au cours de la seconde moitié du XVème siècle que Gênes réalise les premières recherches de minerai de fer dans la région de Feringule. Les mines sont alors exploitées et semblent réputées pour la qualité de leur minerai. C’est une exploitation importante produisant du fer pour la fabrication de boulets de canons.

A partir de 1620, l’exploitation est dirigée directement par l’État qui construit le bâtiment que l’on retrouve aujourd’hui, pour y loger jusqu'aux 14 mineurs qui travaillaient dans la mine. C’est aussi durant cette période que l’on va exploiter la galerie génoise dite "descenderie".

Au cours de cette période de nombreux prospecteur Génois vont alors se succéder. La mine sera finalement abandonnée durant deux siècles pendant lesquels Gênes semble se désintéresser de son exploitation.

A la fin du XVIIIème le plan Terrier signale que la mine de Feringule est abandonnée.

Après plusieurs tentatives de reprise de l'exploitation (1802, 1827, 1839), le 27 juin 1849, par décret du Président de la République, la concession des mines de fer de Feringule-Olmeta est accordée au sieur Philippe-Guillaume Regnacq.

A partir de 1848, la mine est de nouveau exploitée pour alimenter les hauts fourneaux de Toga, près de Bastia. Un bâtiment supplémentaire est édifié, la poudrière, et une nouvelle galerie dite "de roulage" est créée. Elle permet d’extraire le minerai à l’aide des rails et des wagons : elle rejoint le fond de la galerie supérieure.

En 1871, la Compagnie Marine projette d'exploiter les mines de Feringule. M. De la Rochette, directeur de l'usine de Toga, visite le site. Des essais de réduction sont réalisés dans les hauts-fourneaux de Toga, mais le rapport établi par De La Rochette conclu à un coût d'exploitation trop important de la mine, la société lui préfère la mine de Saint Léon en Sardaigne.

Entre septembre 1903 et décembre 1904, Maître Mingalon amodiait la concession à Maître Cromarias qui, avec l'aide d'un groupe de financiers nommé "Syndicat des mines d'Olmeta", fait effectuer des travaux de recherche entre septembre 1903 et décembre 1904. En 1910 et 1911 un regain d'intérêt motive des rapports de terrain de l'ingénieur des mines Matthieu.

Enfin, entre 1926 et 1929, divers ingénieurs s'intéressent à la mine de Feringule, mais aucune suite n'est donnée à l'exploitation.

Après une nouvelle tentative d’exploitation au début du XXe siècle, le site sera définitivement abandonné.

 

Il y a quelques temps encore, on pouvait s'aventurer dans les galeries dont les entrées sont aujourd'hui malheureusement fermées par des gilles.

De nombreux sites d'extractions ont été repérés sur le terrain. Les travaux essentiels sont établis sur les deux versants du Piano di Fiume aux lieux-dits Ferlaggiu et Castellucciu. Sur les escarpements du monte Prunu, il existe trois fouilles :

Un rapport minier datant de 1910 fait état d'un gradin sur lequel s’amorce une "descenderie" de trente mètres de longueur environ, soutenue à son entrée par un pilier, une galerie de roulage où l'on pouvait observer il y a quelques temps encore, les traverses des rails des chiens de mine (Le chien de mine est un chariot construit en bois renforcés de bardage en fer, il est constitué d’une caisse surmontant des roues de bois cerclées de fer), d'un puits vertical avec un treuil à bras à sa tête, exposé aujourd'hui dans la maison des mineurs.

En contrebas, on observe une seconde galerie dans laquelle se trouvait un autre treuil à bras. On pouvait également observer des fragments de rails métalliques et leurs traverses en bois.

Devant les entrées des galeries, se trouve un bâtiment rectangulaire d'environ 40 m2 qui servait d'abri ou d'habitation aux mineurs. A l'état de ruine jusqu'à ces deux dernières années, il est à présent totalement reconstruit et le site a été agréablement réaménagé pou les visiteurs.

En contrebas, au Nord, un bâtiment d'environ 9m2 à l'état de ruine était vraisemblablement une poudrière.

 

 

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La Mine de fer de Feringule présente un intérêt indiscutable et fait partie du patrimoine local. La présence de lourdes grilles à l'entrée des galeries est frustrante pour le visiteur. Une sécurisation plus raisonnable devrait être envisager sur ce site qui renferme une magnétite d'un intérêt géologique et archéologique certain.

 

 

 

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Dernière mise à jour pour cette page : 19 juin 2023