LA SOCIETE NATIONALE CORSE
MEDITERRANEE - SNCM (1976 - 2016)
Vous pouvez écouter sur cette page un extrait de la chanson "Un
batellu chi passa" interprétée par Antoine CIOSI
Les origines de la Société nationale maritime
Corse-Méditerranée (SNCM) remontent à 1855 lorsque les frères
Pereire fondent la Compagnie générale maritime
qui deviendra en 1861 la Compagnie générale
transatlantique (CGTM).
En 1969, la Transat et de
la compagnie Mixte de navigation fusionnent sous
une nouvelle entité : la Compagnie Générale
transméditerranéenne (CGTM) qui deviendra en 1976 La
Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM).
La SNCM, compagnie
française de navigation maritime, à capitaux publics et
privés, assurait notamment des liaisons régulières
depuis la France continentale vers la Corse, la
Sardaigne, l’Algérie et la Tunisie. Elle assurait le transport des
passagers, des véhicules automobiles et des marchandises
à bord de différents types de navires : des ferries
(transportant des passagers et leurs voitures), des
navires mixtes (rouliers transportant camions et
camionnettes et adaptés pour le transport d'un nombre
restreint de passagers).
Pour la desserte de la Corse, la
SNCM assurait, conjointement avec La Méridionale,
une délégation de service public pour les traversées
depuis Marseille. À ce titre, elle recevait une
compensation financière de service public gérée par
l'État, l'Assemblée de Corse et l'OTC. Ces importantes
subventions ne suffirent à combler ni les déficits
chroniques que la SNCM cumulait depuis de nombreuses
années, ni son endettement, et son image fut ternie par
des grèves à répétition.
De 2000 à 2012, la SNCM connut une
baisse drastique de ses parts de marché entre les ports
français continentaux et la Corse (34 % du marché en
2011 pour 82 % en 2000). La Commission européenne
condamna en mai 2013 la SNCM à rembourser 220 millions
d'euros d'aides indues entre 2007 et 2012.
Le 28 novembre 2014, le tribunal
de commerce de Marseille place la SNCM en redressement
judiciaire avec une période d'observation de 6 mois.
Le 20 novembre 2015, ce même
tribunal retiendra l'offre de reprise de Patrick Rocca, transporteur corse, pour un montant de
3,7 millions d'euros et un total de 8,9 millions d'euros
comprenant notamment un plan social, cette offre devant
être signée dans les 6 mois.
Le 5 janvier 2016, les actifs de
la SNCM sont officiellement cédés au groupe Rocca,
l'entreprise renaît alors sous le nom juridique de
Maritime Corse Méditerranée (MCM SAS). Cette même
société sera rachetée, courant 2016, par le consortium
d'entreprises corses Corsica Maritima, ce qui
aboutira à la création de la Corsica Linea.
LE ROUSSILLON (1966-2002)
Armement : Compagnie suéoise
Lion Ferry
Chantier de construction :
Crichton-Vulkan, Turku, Turku,
Finlande.
Capacité : 1000 passagers et 165
véhicules (1966-1971) ; 1200
passagers et 220 véhicules
(1971-1974) ; 998
passagers et 260 véhicules
(1974-1980) ; 1200 passagers et
165 véhicules (à partir de 1980.
Nom de Baptême : PRINS HAMLET
(1966-1970)
Autres noms de baptême : KAMIROS
(1980-1997) - THESSALONIKI
(1997-2000) -QUEEN CALLIOPE
(2000-2002) - OPI (EN 2002).
A ses
débuts, Le Prinz Hamlet possédait
un garage pouvant contenir 140
véhicules répartis sur deux
niveaux. En 1974, des
transformations opérées à la
demande de la CGTM au niveau du
garage portent sa capacité de
140 à 260 véhicules puis de
nouvelles transformations
intervenant en 1980 à la suite
du rachat du navire par
Dodekanisiaki Shipping Company
modifie de nouveau la capacité
qui se porte à 165 véhicules. Le
garage était accessible par deux
portes rampes situées à la proue
(à ouverture par vantaux, de 4 m
de large et 4,50 m de hauteur)
et à la poupe (4,20 m de large
et 4,50 m de hauteur) du navire.
La capacité passagers du ferry a
également évoluée suivant les
transformations, pouvant
transporter 1 076 passagers dans
sa configuration initiale, ce
nombre est porté à 998 après les
transformations de 1974 puis à 1
200 après celles de 1980.
Le Prins Hamlet commence
son exploitation commerciale le 23 mai 1966.
Le 6 juin 1970, il est vendu à la
Compagnie générale transméditerranéenne.
Du 17 au tteindre
une capacité de 1 200 passagers,
en installant notamment 464
fauteuils pullman sont
entrepris.
Le navire, renommé
Roussillon, est destiné
à assurer le trafic vers la Corse en période estivale et
vers l’Algérie et la Tunisie le reste de l’année.
Le 15 mars 1971, le navire est présenté et inauguré
officiellement à Marseille.
Le 4 avril à 19h00, le Roussillon arrive pour la
première fois AJaccio..
Le 16 mars 1976, le Roussillon est transféré à
la Société nationale maritime Corse-Méditerranée (SNCM),
nouvelle entité succédant à la CGTM.
Cédé le 4 janvier 1980 à l'armateur grec Dodekanisiaki
Shipping Company, le Roussillon effectue son
dernier voyage pour le compte de la SNCM
le 27 février en quittant Marseille pour Tunis à 10h00. Il
est ensuite affrété sur place par la
Compagnie tunisienne de navigation
Retiré de la flotte le 04 mars,
le navire, rebaptisé Kamiros,
est cédé à la compagnie grecque
Dane Sea Lines.
Le car-ferry est revendu en 1997 à Ascot Seatrade qui l'exploite
entre l'Italie et la Grèce sur la ligne
Brindisi-Igoumenitsa-Patras sous le nom de
Thessaloniki. Après moins d'un an de navigation sur cette
ligne, le navire est désarmé à Éleusis en Grèce.
En 2000, le navire est vendu à New Marathon Co
qui le renomme Queen Calliope mais le navire reste inexploité.
Le 30 mai 2002,
renommé Opi, il
reprend la mer et s'échoue, le 1er juin, sur la plage d'Aliaga en Turquie
où il sera finalement démoli.
LE NAPOLEON (1976-2015)
Armement : Ste Nationale maritime Corse-Méditerranée (SNCM)
Chantier de construction : Dubigeon SA – Nantes
Caractéristiques :
Longueur : 155 m – Largeur : 23 m
Propulsion: 2 moteurs
Puissance : 25171 kw. Vitesse : 24 nœuds.
Capacité : 1844 passagers - 500 véhicules.
Autre nom de baptême :
BERKANE.
Livré à la SNCM le 04 juin 1976 (nouvelle entité
remplaçant la CGTM depuis le 16 mars 1976),
le NAPOLEON est à son lancement, le plus gros
car-ferry au monde.De 1976 à 1989, le
Napoléon est affecté sur la desserte de la Corse,
principalement vers le port d'Ajaccio au départ de
Marseille et parfois de Toulon. Il est également
positionné sur Bastia à partir de 1979. Le navire
effectue aussi de manière occasionnelle des traversées
vers l'Algérie et la Tunisie.Entre le 04 janvier
et le 10 mars 1989, le Napoléon est en arrêt technique
et subit d’importantes modifications et améliorations
avant d’être placé (en raison de la mise en service du
Danielle Casanova) alternativement sur la
desserte de la Corse et du Maghreb ainsi que de la ligne
Gênes - Bastia de la filiale Corsica Marittima
en 1995.En 1996, à la suite
de la mise en service du cruise-ferry Napoléon
Bonaparte, le Napoléon navigue
exclusivement sur les lignes du Maghreb.
Le 14 septembre 2001,
le Napoléon arrive à Marseille à 10h35 en
provenance d’Alger, pour son dernier voyage commercial.
Le 5 novembre, il est
désarmé à La Ciotat et mis en vente.
Le 16 avril 2002, le
Napoléon est racheté par la compagnie marocaine
Comarit. Il est transformé à Barcelone et
rebaptisé BERKANE avant d’être mis en service sur
la ligne Nador - Almeria en juin.
En janvier 2012, à la
suite des difficultés financières de son armateur, le
navire est immobilisé dans le port d’Almeria puis vendu
aux enchères.
Le 22 juin 2015, il
quitte l’Espagne en remorque pour son dernier voyage à
destination des chantiers de démolition d’Aliaga en
Turquie.
LE MONTE STELLO (1978-2012)
Armement : Cie Maritime SNCM (1978-1996)
Chantier de construction : Le Havre
Type de navire : Navire roulier de 1979 à1988 – Navire mixte à partir de 1988
Longueur : 126.52 m – Largeur: 13.89 m - 5868 tx
Puissance : 15600 ch - Vitesse: 19.5
nœuds
Capacité : 109 passagers – 970m linéaires de fret
Autre nom de baptême : PALANGA.
Le MONTE STELLO faisait partie de
la série des navires à coque noire. Conçu pour assurer la ligne Marseille-Corse,
il est lançé le 29 décembre 1978.
Le 14 mai
1987, un contrat est signé entre la SNCM et les ACH,
afin de modifier le navire et répondre ainsi aux
conditions fixées par l’Office des transports corses
pour la prochaine délégation de service public. Les
travaux de modification consistent à :
- l’augmentation de
la capacité passagers devant passer de 36 à 102
personnes, ce qui nécessite la modification d’une partie
des aménagements existants et l’adjonction d’un roof sur
le pont passerelle arrière, de façon à installer les
cabines et les sanitaires nécessaires, et à augmenter la
capacité de restauration.
- le remplacement de
l’élévateur arrière du garage par une rampe d'accès au
pont supérieur identique à celle du Monte Cinto.
- L’arrêt
technique en vue des travaux de transformation débute le
14 janvier 1988 et se clôture le 15 mars par la visite
de contrôle des Affaires maritimes. Les essais à la mer
sont réalisés la veille, le 14 mars. Le Monte Stello
reprend par la suite son service sur la Corse le 18 mars
sur Ajaccio.
Le 31 décembre 1993 au soir, le navire appareille de Marseille pour Porto-Vecchio.
le voyage se déroule par mer calme, le Monte Stello aborde alors les Bouches de Bonifacio
e 1er janvier. A bord se trouvent 61 passagers et 16 membres d’équipage,
ainsi que 5 remorques de produits alimentaires et une vingtaine de voitures.
Aux environs de 5h00 du matin le navire subit une avarie de radar, ce qui provoque
une modification de la route du cargo qui entre dans les bouches plus au sud.
C’est ainsi que peu après 6h00, après que le commandant ait tenté une ultime manœuvre
consistant en l’échouage du navire (manœuvre volontaire, contrairement à un échouement),
celui-ci se pose sur les rochers de l’îlot Barrettini, au nord de la Sardaigne.
Les dégâts
sont importants: la coque est déchirée sur 65 mètres et
le navire, noyé jusqu’au pont garage, accuse une gîte de
25 à 30°. Un temps attendus, deux remorqueurs italiens,
L’Impetuoso et le Vincenzo Onorato, ne
viendront pas car le remorquage comporte trop de risques
pour le bâtiment. Vers 17h00, le commandant et les 9
membres d’équipage ainsi qu’un chien découvert dans une
voiture, sont évacués par un Sea King de l’armée
italienne et déposés aux environs de La Maddalena.
Après que
la SNCM ait annoncé qu’elle abandonnait le navire
celui-ci devient juridiquement une épave.
L’épave
est renflouée en mai 1994 par les entreprises Smit
Tak et Fratelli Neri, puis remorquée à Naples en
attente de démolition, mais elle est finalement rachetée
par des Norvégiens qui la remettent en état à Trondheim.
L’ancien Monte Stello est alors acquis par la Lithuanian
Shipping Company et est rebaptisé PALANGA sous
pavillon lituanien. Il assure des services entre
Klaipeda, son port d’attache, et l’Allemagne ou la
Suède.
À partir
de 2001, le navire est transféré à la filiale Lisco
Baltic Services.
En 2004,
il passe sous les couleurs de la compagnie danoise DFDS
Tor Lines et navigue dans un premier temps entre le
Danemark et le Royaume-Uni puis entre l'Allemagne et la
Lettonie.
En 2005, il est affrété par la compagnie espagnole Trasmediterranea et navigue aux Îles Canaries.
Au début
de l’année 2006, le Palanga est vendu à la
compagnie néo-zélandaise Strait Shipping. Le navire
retrouve son nom d'origine, Monte Stello, puis il
quitte la Méditerranée pour rejoindre la
Nouvelle-Zélande, passant par le canal de Panama et
effectuant une escale à Tahiti.
Arrivé à
destination, le Monte Stello entre en arrêt
technique à Auckland. Il assure alors la liaison entre
L'Île du Sud et L'Île du Nord, en compagnie du Santa
Regina, ancien navire de la CMN.
En octobre
2011, le Monte Stello est vendu à une société
chinoise et passe sous pavillon comorien.
Le 02
février 2012, après avoir quitté le port de Wellington,
il rejoint le chantier de démolition d’Alang en Inde.
LE CYRNOS (1978-2013)
Armement : Cie SNCM
Chantiers de construction : Dubligeon, Nantes.
Longueur : 138 m (1978-1990) – 159 m (1990-2013) - Largeur : 23 m.
A sa mise en service
en service en 1979, le CYRNOS était placé toute
l'année sur les lignes de la Corse au départ des ports
de Marseille, Nice et Toulon, et effectuait
occasionnellement en basse saison des traversées vers la
Sardaigne sur la ligne Toulon - Porto Torres et vers
l'Algérie sur les lignes Marseille-Alger et
Marseille-Oran.
En 1989, le
Cyrnos est allongé de 20,4 m par Sud Marine, à Marseille.
Il augmente ainsi sa capacité en nombre de
passagers et véhicules.Début
1990, à la suite de ces importantes modifications, il
est renommé ILE DE BEAUTE et assure en priorité
les liaisons au départ de Marseille et Toulon vers
Ajaccio, Bastia et Propriano.
Réquisitionné par
l’état entre décembre 1990 et avril 1991, il devient
navire de transport de troupes vers l’Arabie Saoudite et
Djibouti.
En janvier 1994, en
raison d’une violente tempête dans le port de Bastia, il
rompt ses amarres et percute le Corsica Regina de
la Corsica Ferries.
A partir de l’année
2002, l’Ile de Beauté est transféré sur les lignes du
Magreb.
Durant la saison 2012,
le navire dessert à nouveau la Corse qu’il
quittera définitivement à la fin de l’été pour Tunis qui
sera son dernier voyage avant qu’il ne rejoigne la Seyne
sur mer pour y être désarmé.
Vendu le 28 juin 2013
à un acquéreur turc, le navire passe sous pavillon
panaméen et prend le nom de Beau.
Cependant, contrairement aux affirmations de son nouveau
propriétaire lors de la transaction avec la SNCM, le
navire est finalement destiné à la casse.
Il arrive aux
chantiers de démolition d’Aliaga en
Turquie le 10 juillet 2013.
Autres noms de baptême :
MISTRAL (1997-2005) . MISTRAL EXPRESS (2005-2016).
Mis en
service en mai 1981 sur les lignes de la continuité
territoriale entre le continent français et la
Corse, il est principalement affecté aux
traversées de jour au départ de Nice.
en 1996,
l'arrivée des navires à grande vitesse (NGV), le
navire interrompt ses rotations avec la Corse et est
cédé à l'arrmateur britannique CENARGO. l'année
suivante et intègre la flotte de la compagnie
marocaine Ferrimaroc qui l'exploite entre le
Maroc et l'Espagne sous le nom de Mistral.
Revendu en 2005 à la Compagnie marocaine de navigation (Comanav), il
est renommé Mistral Express et
affecté sur les mêmes lignes que son précédent opérateur.
Sa carrière est toutefois
interrompue en 2012 à la suite de la faillite de son
armateur.
Immobilisé à
Nador,
il sera finalement acheminé au chantier turc d'Aliağa
en 2016 pour y être démoli.
Mis en service en
1983, le CORSE assurait la desserte de la ligne
Nice-Corse avec son sister-ship l’Estérel
mis en service en 1981. Après 32 ans de service pour la
SNCM, il était désarmé à Marseille jusqu'en mai 2016.
Il a quitté Marseille
le 12 mai en remorquage, vendu par le liquidateur de la
SNCM à une nouvelle société. Il est ensuite transformé
courant 2018 et rebaptisé GRAND FERRY.
À partir du 29 mars
2019, le navire est exploité dans le golfe persique
entre le Qatar, le Koweït et Oman sous les couleurs de
l'armateur iranien Karaneh Lines.
LE MONTE CINTO (1984-2019)
Armement : Cie SNCM (1984-2010)
Chantier de construction : Ateliers et chantiers du havre
Caractéristiques : Longueur: 136 m – Largeur : 23 m
Autres noms de baptême : MAZATLAN STAR – EDEN - DEN.
A sa mise en service,
en 1984, le MONTE CINTO était un bateau à coque noire affecté aux
transports de marchandises entre les ports de Marseille
et de Bastia.
En 1987, il sera aménagé pour transporter des passagers.
En 1991, la marque
commerciale SNCM Ferryterranée est peinte sur la coque
et le cargo mixte est déplacé sur la desserte d'Ajaccio
au départ de Marseille.
En 2003, le Monte
Cinto est affecté sur L'Île-Rousse.
Lors de l’arrêt
technique du 11 février au 12 mars 2005, le Monte
Cinto, parmi d’autres travaux, est repeint aux
nouvelles couleurs de la SNCM.
En 2009, le navire
mixte est atteint la la limite d'âge imposée par la
Collectivité territoriale de Corse et remplacé au sein
de la flotte par le Jean Nicoli et désarmé
à Marseille.
Le 18 juin 2010, le
Monte Cinto est remis en service en remplacement
du Jean Nicoli, en avarie, et appareille
pour Porto-Vecchio. Il assure par la suite la desserte
de L'Île-Rousse.
Le 4 juillet 2010, le
Monte Cinto appareille de L'Île-Rousse et quitte
définitivement la Corse pour Marseille où il est à
nouveau désarmé.
En octobre 2010, le Monte Cinto
est vendu à l'armement français Unishipping
et exploité par la compagnie mexicaine Baja Ferries.
sous le nom de MAZATLAN STAR.
Le 29 novembre, il quitte le port
de Marseille à destination de La Paz au Mexique. Il est
affecté à la liaison entre les ports de La Paz et
Mazatlán dans le Golfe de Californie.
En février 2014, le navire est
acquis par la compagnie chilienne Navimag Carga
et renommé Eden.
Retiré du service en 2019, il est
rebaptisé DEN et passe sous pavillon des îles
Palaos.
Vendu à la démolition, le navire
quitte définitivement le Chili le 5 mai.
Après avoir traversé l'océan
Atlantique Sud, il escale le 28 mai à Durban en Afrique
du Sud afin d'avitailler puis appareille le même jour à
destination du Bengladesh pour y être démoli.
NAPOLEON BONAPARTE (1995 - En
service)
Armement: SNCM
Chantier de construction : Chantiers de l’Atlantique – Saint Nazaire.
Longueur : 172 m – Largeur: 30 m - Vitesse : 24 nœuds. Déplacement : 20447 t – Propulsion : 4 moteurs - puissance : 58420 cv. Capacité: 2796 passagers dont 196 membres d’équipage.
Nombre de ponts : 13. Nombre de véhicules transportés : 708.
Nom actuel de baptême : RHAPSODY.
Le NAPOLEON BONAPARTE
est l'un des plus grands navires assurant la liaison
entre la Corse et le continent, toutes compagnies
confondues.
Il relie
régulièrement Marseille à Ajaccio, plus
occasionnellement Bastia et la Sardaigne, entre les mois
d'avril et de septembre ainsi que pour les vacances de
Noël et de février.
Le reste de l'année
le bateau reste à quai, mis à part lorsque des
entreprises sollicitent le navire pour du tourisme
d'affaire. De grands groupes vont jusqu'à louer le
navire tout entier afin d'organiser des événements
professionnels exceptionnels dans la rade de Marseille.
Le bateau était également utilisé afin d'organiser de
courtes croisières de trois à cinq jours vers l'Italie
et l'Espagne, mais l'entreprise a décidé d'arrêter
l'activité faute de rentabilité.
Le fleuron de la flotte de la SNCM
a pris ses quartiers d'hiver comme il le fait tous les
ans depuis sa mise en service. Il est alors désarmé
lorsque les mauvais jours arrivent.Dans la nuit du 27 au 28 octobre
2012, il est pourtant solidement amarré lorsque le
mistral se lève. Les amarres vont alors céder et le
Napoléon-Bonaparte va partir à la dérive puis venir
se fracasser sur le quai et ainsi déchirer sa coque sur
plusieurs mètres. Il prend l'eau, une forte gîte et se
couche sur le côté risquant de chavirer. Il ne sera pas réparé par la SNCM
et restera immobilisé pendant deux ans jusqu'à son
rachat par le groupe suisse Mediterranean Shipping
Company (Compagnie MSC)
Renfloué, remorqué jusqu’au port
de Naples en mai 2014, réparé, réaménagé et rebaptisé
RHAPSODY, l’ancien navire amiral de la SNCM,
rejoint la flotte de la compagnie italienne Grandi
Navi Veloci (GNV), filiale du
groupe MSC.
NGV ASCO (1995-2005)
Armement : Cie SNCM
Chantier de construction : Chantier naval Leroux et Lotz – Saint Malo
Capacité de transport : 576 passagers – 150 véhicules.
Autres noms de baptême : PANAGIA PAROU -
READ SEA II.
Le NGV ASCO
est un Navire à Grande Vitesse entièrement climatisé,
doté d'un système de stabilisation et de 2 propulseurs
d'étrave. Il possède 2 portes-rampes arrière, 1
porte-rampe avant et l'embarquement des passagers
s'effectue à bâbord ou tribord arrière.
En avril 1996, le NGV Asco assure la
desserte sur les lignes Nice-Corse de la SNCM.
Pendant la saison 2002, il est mis en service sur les
lignes Espagne-Algérie Almeria-Ghazouet
puis Almeria-Oran pendant la saison 2003
avant de revenir en 2004 sur les lignes de Corse à la
place du NGV Aliso.
Exploité par la SNCM jusqu'à mai 2005, le navire est
ensuite vendu à C-Link ferries (armement
A.Ventouris) qui l'exploite à son tour en Grèce
sous le nom de PANAGIA PAROU.
Il est ensuite cédé en 2007 à une entreprise maltaise,
la Waves Shipping, qui le renomme à son
tour RED SEA II.
Désarmé en 2009, il
est affrété en 2010 par la compagnie European
Seaways qui le renomme à nouveau Panagia
Parou avant de le faire naviguer entre l'Italie
et l'Albanie sur la ligne Bari-Durrës.
Pendant la saison
2012, le Panagia Parou est affrété par la
compagnie marocaine Inter Lines qui le
fait naviguer entre Tanger Med au Maroc et Algésiras en
Espagne. Devant initialement
être reconduite, la ligne est finalement interrompue, et
le navire est à nouveau désarmé.
Immobilisé depuis
2012, le Panagia Parou (ex NGV ASCO) fera finalement naufrage
le 20 avril 2017 dans le port d'Algésiras après avoir
été drossé contre le quai lors d'une tempête.
Renfloué en juin 2018, il est par la suite vendu pour la
casse et prend la direction du chantier de démolition d’Aliaga
en Turquie.
LE NGV LIAMONE (1999 - En service)
Armement : Cie SNCM
Chantier de construction : Alstom Leroux Naval – Lorient
Autres noms de baptême : KING TAMATOA (2010-2012) - TAIMIN STAR (depuis 2012)
Le NGV LIAMONE était
affecté aux lignes de la Corse au départ de Nice vers
Bastia, Ajaccio, L'Île-Rousse et Calvi. Le navire a
également réalisé des escales exceptionnelles à Toulon
ou Propriano.
C’est le 1er
juin qu’a lieu la traversée inaugurale entre Nice et
Calvi. Parti à 7h50 avec 600 passagers et 200 véhicules,
le NGV Liamone arrive à Calvi à 10h20.
En 2005, pour des
raisons de coût d’exploitation (pour réduire la
consommation de carburant), le NGV Liamone
navigue en semaine à 29 nœuds et à 38 nœuds uniquement
le week end. La réduction de vitesse de 42 à 38 fait
passer la consommation de 13 t/h à 11 t/h. Les deux NGV
précédents de la SNCM, Asco et Aliso,
consommaient entre 5 et 6 t/h, pour une capacité
commerciale divisée par deux.
Le 14 avril 2006, le navire entame sa saison en arborant
une nouvelle livrée mettant en valeur la rapidité de ses
traversées.
Durant l’arrêt technique effectué par DCNS dans
l’enceinte de la base navale de Toulon du 23 mars au 7
avril 2009, la livrée est modifiée.
Le 27 septembre, le NGV Liamone effectue sa
dernière rotation sur la Corse entre Nice et Bastia.
Le 30 septembre, il quitte Nice pour rejoindre l’Arsenal
de Toulon où il entre en arrêt technique. Durant
celui-ci, les moteurs principaux sont changés.
Le navire quitte l’enceinte militaire le 14 décembre et
accoste quai de la Corse au port de commerce de Toulon.
Le NGV Liamone est ensuite affrété par l'armateur
polynésien Raromatai Ferry, basé à Tahiti.
Le 7 janvier 2010, le navire est renommé KING TAMATOA.
Il quitte le port de Toulon le 16 janvier pour Papeete
afin d'être exploité par son affréteur.
Le King
Tamatoa arrive à Papeete le 21 février. Le 31 mars,
le navire inaugure la liaison entre les îles de Tahiti,
Huahine, Raiatea et Bora-Bora. La ligne est cependant
interrompue quelques mois après son ouverture à la suite
de la mise en redressement judiciaire de Raromatai
Ferry.
Le 5 juillet, le King Tamatoa,
quitte Papeete pour Nouméa. Il reste près de deux ans
dans ce port en attente d’un acquéreur.
Le 8 mai 2012, le King Tamatoa quitte le port de
Nouméa pour Kaohsiung à Taïwan. Le navire arrive à
destination le 22 mai.
Il est vendu à la société taïwanaise BA FWU
Industry le 12 novembre 2012. Le navire est
alors renommé TAIMIN STAR et effectue des
traversées à destination de l'Ile Pingtan sous les
couleurs de Strait Express.
L'EXCELSIOR (1999-En service)
Armement: Grandi Navi Veloci (GNV)
Chantier de construction: Fincantieri Sestri – Genova
Longueur:02,17 m –
Largeur:29,62 m – Jauge brute: 40193.
Propulsion: 4 moteurs – Puissance: 28960 kw
Vitesse: 24 nœuds
Capacité: 2253 passagers – 760 voitures
Nombre de ponts: 10 ponts
Affrètement: SNCM (février 2013-octobre 2014)
L’Excelsior, navire de la Compagnie
GNV a été affrété
pour une durée de 19 mois, par la SNCM en remplacement
du Napoléon Bonaparte, victime d’une grave avarie en
octobre 2012.
Avant sa mise en service, le cruise-ferry est repeint
aux couleurs de la SNCM et le 23 février, encore sous
pavillon italien mais avec un équipage SNCM, appareille
à 20h45 de Marseille pour Tunis à l’occasion de son
premier voyage pour la compagnie.
Après un retard pris en raison de problèmes
administratifs liés à sa francisation, l’xcelsior
entame son service régulier à compter du 19 avril et
arrive pour la première fois dans le port d’Ajaccio à
7h30.
Le 19 mai, le navire passe sous pavillon français et est
affecté en priorité pendant toute la saison estivale à
la desserte de la Corse, même s’il effectue quelquefois
des traversées à destination de la Sardaigne, de
l’Algérie et de la Tunisie.
Le 23 septembre
2014, l’Excelsior
A la fin de la saison (octobre 2014), l’Excelsior est
rendu à GNV. Après avoir repris ses couleurs d’origine,
le navire poursuivra sa carrière en assurant des
dessertes sur le Maroc et l’Espagne.
Depuis 2016, le
navire est affecté à la desserte de la Sicile en été et
aux autres lignes de la compagnie à destination de la
Tunisie et du Maroc en basse saison.
LE NGV LIAMONE II (2000 - En service ?)
Armement: Cie grecque NEL Lines
Chantier de construction: Alstom Leroux Naval –
Saint Malo
Longueur: 119 m – Largeur : 15,7 m –
Jauge brute : 3536 t.
Rebaptisé à nouveau LIAMONE II de mars à octobre 2010
Rebaptisé à nouveau AEOLOS KANTERIS par la Cie
grecque Nel Lines.
Pour la
saison 2010, l'AEOLOS KENTERIS I est affrété par la SNCM qui le
rebaptise LIAMONE II, en remplacement du Liamone parti pour
la Polynésie et renommé King Tamatoa.
Ce NGV de la série Corsaire dont le nom de
baptême d’origine est AEOLOS EXPRESS a été construit en
2000 aux chantiers Alstom Leroux Naval de Saint Malo
pour le compte de la compagnie grecque NEL Lines
en vue d’assurer la desserte des lignes intérieures
grecques.
En 2007, il est rebaptisé AEOLOS KENTERIS I et assure la
liaison entre le Pirée et Rethymno.
De mars à octobre 2010, le navire est affrété par la
SNCM à la compagnie grecque NEL LINES pour être
exploité ente Nice et la Corse. A cette occasion,
des travaux de peinture visant à
mettre le NGV aux couleurs de la SNCM sont effectués à
Toulon.
A la fin de la saison 2010 le navire est rendu par la
SNCM à la compagnie NEL Lines et a depuis
repris le nom d'Aeolos Kenteris I.
Aucune traversée n'est plus programmée avec ce type
navire sur les lignes de Corse,
la SNCM ayant décidé de ne plus avoir recours à
l’utilisation des NGV pour diverses raisons. Une bonnes
nouvelles donc, puisque ces NGV étaient notamment connus
pour leurs collisions avec les grands cétacés en
Méditerranée occidentale, au premier rang desquels le
rorqual commun.
Reste que
les raisons ayant conduit à cet heureux résultat n’ont
officiellement rien à voir avec les nuisances sonores
provoquées en méditerranée et le bilan écologique
désastreux à tous points de vue de ces navires.
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Dernière mise à jour pour cette page :
23 août 2023